Nadine Morano exclue des régionales faute d'excuses sur la "race blanche"
L'ultimatum lancé par Nicolas Sarkozy à Nadine Morano prenait fin ce mercredi à 18h30, mais aucune lettre d'excuses n'est parvenue au siège du parti Les Républicains. La députée européenne s'est donc vue retirer son investiture pour les élections régionales en Meurthe-et-Moselle.
Ses propos sur la France "pays de race blanche", tenus lors de l'émission On n'est pas couché du 26 septembre dernier, avait créé la polémique et été condamnés par son propre parti. Nadine Morano avait cependant à plusieurs reprises assumé ses déclarations. Face au tollé, Nicolas Sarkozy lui avait enjoint mardi 6 d'exprimer des "regrets" sous 24 heures. Auquel cas , sa participation aux régionales aurait pu être considérée par la Commission nationale d'investiture du parti.
la CNI s'est réunie ce mercredi soir et, en l'absence d'un quelconque revirement de Nadine Morano, a donc entériné son exclusion de la liste aux régionales, à l'unanimité moins trois abstentions.
L'ultimatum du président du parti ne laissait cependant guère de doute quant à son issue. On n'imaginait en effet mal Nadine Morano revenir sur ce qu'elle défendait comme une "conviction" et une "évidence de bon sens". De plus, Philippe Richert, leader LR pour les régionales en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, avait prévenu que, excuses ou pas, toutes ses têtes de liste aux départementales démissionneraient si Nadine Morano était investie pour les régionales.
Il semble aujourd'hui bien loin le temps où Nadine Morano était la première fidèle de Nicolas Sarkozy. Une première rupture d'une série avait eu lieu lorsque celui-ci avait repris le contrôle de l'UMP fin 2014. Rupture renforcée par l'annonce en septembre dernier de la candidature de Nadine Morano à la primaire du parti. Et ce malgré la plus que probable participation de Nicolas Sarkozy.
Celui-ci a annoncé ce mercredi qu'il proposait pour conduire la liste LR en Meurthe-et-Moselle le nom de Valérie Debord, ex-députée dans le département et secrétaire générale adjointe à la Formation au sein du parti Les Républicains.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.