Najat Vallaud-Belkacem, "avec la réforme des collèges on offre l'excellence à tous les élèves"

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MM
Publié le 12 mai 2015 - 11:24
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Portrait de Najat Vallaud-Belkacem.
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©Charles Platiau/Reuters
Najat Vallaud-Belkacem sur France Inter: "la réforme du collège comme celle des programmes n'a qu'une ambition: qu'à la sortie du collège, les élèves maîtrisent vraiment les savoir qu'on leur a transmis".
©Charles Platiau/Reuters
Najat Vallaud-Belkacem était l'invité de France Inter ce mardi matin. La ministre de l'Education nationale est revenue en détail sur la réforme du collège, abondamment commentée dans le monde politique et intellectuel.

Contestation de la réforme du collège de plus en plus dure

"Vous savez, des doutes on en a toujours et heureusement, il faut être modeste dans la vie. On ne peut pas rester dans le statut quo actuel. On a un collège qui produit des résultats scolaires trop mauvais et des inégalités sociales qui ne cessent de se creuser et donc on ne peut pas laisser 140.000 jeunes sortir du système scolaire sans qualification".

"Certaines contestations de la réforme portent sur des sujets de fond. Je pense notamment à quelques organisations syndicales qui ne souhaitent pas le surcroit d'autonomie que l'on souhaite donner aux équipes pédagogiques. C'est une revendication légitime mais je pense qu'il faut laisser une plus grande marge de manœuvre".

"Puis il y a d'autres sujets, comme le latin, le grec et l'allemand qui ont été instrumentalisés à coups de rumeurs et de contre-vérités".

"Il faut distinguer la réforme du collège qui porte sur l'organisation du collège et les pratiques pédagogiques, celle-ci est bouclé, elle ne bougera plus, et la réforme des programmes".

"La réforme des programmes, c'est une instance indépendante qui s'appelle le Conseil supérieur des programmes qui a travaillé sur des projets de programmes. Ils vont évoluer, la discussion est ouverte. Les 800.000 enseignants concernés sont consultés. Il faut avoir des programmes de qualité et consensuels".

 

Le programme d'histoire

"Ce qu'il faut comprendre c'est la difficulté des programmes qui existent aujourd'hui c'est qu'ils sont lourds, notamment celui d'histoire, et qu'ils ne laissent pas aux enseignants le temps de vérifier les acquis de leurs élèves".

"Les professeurs passent leur temps à courir après la montre. Nous allons rendre les programmes moins prescriptifs en faisant plus confiance aux enseignants".

 

La période des Lumières facultative?

"Nous reconnaissons quelques maladresses. C'est un travail en évolution. Nous aboutirons à autres choses que ce qui est déjà sorti car c'est un travail de long terme".

"La réforme du collège comme celle des programmes n'a qu'une ambition: qu'à la sortie du collège, les élèves maîtrisent vraiment les savoir qu'on leur a transmis".

 

Pourquoi supprimer les classes bilangues?

"Les classes bilangues c'est quoi? C'est la possibilité offerte à des élèves de sixième de faire deux langues étrangères à la fois alors que les autres ne la commencent qu'en 4e. Avec la réforme, tous les élèves commenceront leurs deuxième langue étrangère en 5e avec plus d'heures de cours".

"On ne fait pas nos réformes au petit doigt mouillé".

"Aujourd'hui avec la réforme des collèges on offre l'excellence à tous les élèves. On doit offrir le meilleur à chaque élève et pas seulement à une petite partie. Il faut tirer chacun vers le haut. Comment voulez-vous faire le vivre ensemble alors qu'on les classe dès qu'ils ont 11 ans?".

 

Lutter contre l'ennui en classe

"Bien entendu que l'apprentissage au collège demande une part d'effort. Ce que j'entends par ennui, c'est la passivité. Au collège on ne sollicite pas assez la parole des enfants malgré tout le professionnalisme et la bonne volonté de nos enseignants".

 

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