Najat Vallaud-Belkacem : "ce qui s'est passé à Villefontaine est abject"
Le directeur d'école de Villefontaine, accusé de viol sur mineur et déjà condamné en 2008
"Ce qui s'est passé est abject. Je ne rejette la faute sur personne, mais en 2008 la justice n'a pas transmis l'information. L'Education nationale était dans l'ignorance de cette condamnation".
"Dire cela ne répare pas la douleur des familles. J'ai rencontré les familles et me suis engagée à ce que cela ne puisse plus se reproduire. Garantir la transmission des informations est ce sur quoi nous travaillons avec Christiane Taubira".
D'autres victimes
"L'enquête est en cours, il a avoué en garde à vue les viols sur les élèves de sa classe actuelle. Il est plus que vraisemblable qu'il y en ait eu dans ses écoles précédentes. Si tôt retrouvée cette fameuse décision de justice, j'ai fais le choix de le radier à vie".
"Il changeait d'écoles à sa demande prétendant vouloir tester d'autres méthodes d'enseignement. Je me pose la question de la gestion de nos ressources humaines, certains signaux faibles doivent nous alerter".
La source des dysfonctionnements
"Christiane Taubira et moi avons lancé une enquête administrative conjointe pour regarder où il y a eu faute, pour que ces manquements soient sanctionnés et ne puissent plus se reproduire. Nous aurons les résultats le 30 avril".
"Je trouve très bien que la parole se libère. Le pire des écueils en la matière c'est de ne pas dire les choses. Je ne crois pas qu'il y ait une volonté de cacher, mais parfois, y compris au sein des familles, on minimise la parole de l'enfant".
Un autre cas à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine)
"Pour moi c'est la preuve que le travail lancé commence à produire des effets. Grâce à cela le procureur et le recteur ont croisé leurs fichiers et se sont rendus compte que cet homme avait été mis en examen il y a quatre mois".
La réforme du collège accusée de supprimer l'enseignement du latin et du grec.
"Le collège va mal depuis des années, les résultats sont en dégringolade et sont de plus en plus inégalitaires".
"Il faut mieux accompagner les élèves, les heures d'accompagnement personnalisées vont faire partie du temps scolaire".
"On va leur faire apprendre mieux grâce aux EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) pour les faire travailler en groupes sur plusieurs sujets croisés".
"Ce qui me fascine depuis quelques jours, c'est à quel point on peut baigner dans la désinformation la plus complète. Non le latin et le grec ne disparaissent pas. Au contraire ils sont renforcés. Aujourd'hui c'est une option. Seul 20% font ce choix au collège et les trois quart abandonnent au lycée".
"On tient beaucoup au latin et au grec qui doit concerner 100% des élèves donc on l'intègre dans les EPI. Je trouve ahurissant de devoir démentir des rumeurs alors qu'il suffit d'aller voir le projet sur le portail du ministère".
Son soutien à la légalisation du cannabis en 2009
"J'ai changé d'avis d'une certaine façon. Cela fait parti des sujets délicats. Mon opinion a évolué notamment quand j'ai travaillé sur la prostitution car ça a été l'occasion d'étudier les trafics et leur caractère entremêlé. Et je pense qu'il faut être implacable avec les trafics".
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