Directeur d'école pédophile présumé : 9 plaintes déposées, beaucoup plus de victimes probables
Quasiment tous les élèves de la classe, soit une trentaine d'écoliers, auraient subi les assauts de leur enseignant. Alors que le directeur d'école de Villefontaine (Isère) soupçonné de viols d'au moins deux enfants de sa classe âgés de six ans et demi a avoué mardi 24, l'enquête pourrait mettre au jour un nombre bien plus important de victimes. Si neuf plaintes ont été déposées, de nombreuses autres pourraient ainsi suivre.
Les "jeux bizarres" imposés par le directeur à ses élèves de CP n'étaient pas un secret pour de nombreux enfants de l'école, même d'autres classes, à en croire certains témoignages. "C'était un sujet de discussion à la cantine" raconte même, incrédule, le père d’une des victimes cité par France Bleu Isère.
C'est ainsi lors au prétexte "d'ateliers du goût" que l'enseignant isolait, derrière un paravent installé au fond de la classe, les élèves. Là, il leur bandait les yeux et les forçaient à des fellations ont raconté aux enquêteurs les petites victimes avec leur mots d'enfants. Les faits auraient duré durant quatre longs mois, entre décembre dernier et mars de cette année.
Sur place, les parents oscillent entre colère et consternation. Comment cet homme déjà condamné pour des faits de pédophilie (en 2008 il avait écopé de prison avec sursis et obligation de soin pour recel d'images pédopornographiques) pouvait-il encore enseigner? Pourquoi sa première peine n'a-t-elle pas été assortie d'une interdiction d'exercer un travail en relation avec des enfants?
Interrogée à ce sujet, la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a admis ce mercredi des "dysfonctionnements", notamment car l'académie de l'Isère, département où il a emménagé il y a trois ans seulement, assure ne pas avoir eu connaissance du passé judiciaire du directeur d'école.
A Villefontaine, les parents d'élèves ont décidé de créer une association et envisagent de se retourner contre l'Education nationale, le ministère de la Justice et la mairie de Villefontaine. Cette dernière, qui dénonce "une faute apparente dans le processus de nomination", a également annoncé qu'elle va se porter partie civile à l'encontre du suspect mais aussi de l'Education nationale.
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