NDDL : la deuxième opération d'expulsion reprend dans l'ouest de la ZAD
La deuxième opération d'expulsion a repris vendredi peu après 06H00 dans l'ouest de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) en vue d'évacuer des lieux occupés par des zadistes considérés comme illégaux, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Plusieurs dizaines de camions de gendarmerie ont pris position avant 06H00 dans le secteur de la Freusière, près de Saint-Jean-du-Tertre, à l'extrémité ouest de la ZAD, tandis qu'un hélicoptère survolait la zone, a constaté un journaliste de l'AFP.
Cette deuxième opération d'expulsion a commencé jeudi, un peu plus d'un mois après le lancement d'une première opération d'évacuations sur le site initialement prévu pour un aéroport, auquel le gouvernement avait annoncé renoncer en janvier.
Les gendarmes mobiles s'étaient concentrés jeudi sur cinq sites situés à l'ouest de la D81, qui traverse la ZAD sur un axe nord-sud, dans le secteur de la forêt de Rohanne. Les expulsions ne concernent pas les personnes "dont le dossier de régularisation a été accepté" ni celles "dont le dossier est en cours d'instruction", avait précisé le général Richard Lizurey, directeur général de la Gendarmerie nationale.
Le patron de la gendarmerie avait communiqué aux zadistes la liste des squats qui vont être évacués, "de manière à ce qu'il n'y ait pas de surprise".
L'opération, qui vise une dizaine de sites et doit durer "quelques jours" mobilise 19 escadrons de gendarmerie, dont deux en réserve étaient présents sur le secteur, soit 1.500 à 1.700 militaires.
Elle survient quelques jours après l'annonce par le gouvernement d'une régularisation rapide d'une quinzaine de projets agricoles, déposés par des occupants de la ZAD. Des conventions d'occupation précaire (COP), prévues par le Code rural, seront signées "dans les prochains jours" par les porteurs de ces projets maraîchers, ovins, bovins, d'apiculture, ou de plantes aromatiques, avait précisé lundi le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, à l'issue d'une réunion à Nantes du comité de pilotage sur l'avenir des terres de la ZAD.
Lors de l'opération d'expulsion qui avait eu lieu en avril, 29 habitats avaient été détruits sur les 97 que comptait la ZAD.
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