Nicolas Sarkozy promet une année 2016 "riche en événements"
Malmené par ses rivaux, Alain Juppé en tête, Nicolas Sarkozy attend son heure. Pas encore (officiellement) en campagne pour la primaire de la droite et du centre de novembre prochain, le patron de LR était ce samedi 9 devant un millier de nouveaux adhérents de son parti pour sa première apparition publique de 2016. Une année qui sera "riche en événements", a-t-il a promis à un public de supporters.
Se placer au-dessus de la mêlée pour mieux faire valoir son statut d'ancien chef de l'Etat, voilà la stratégie choisie par Nicolas Sarkozy depuis son retour à la tête du parti. Une stature qui l'empêche, du moins pour le moment, de descendre dans l'arène pour affronter directement ses rivaux, le "chouchou" des sondages Alain Juppé en tête.
"Il y a une compétition, c'est bien", a-t-il rapidement balayé à propos de la primaire. Car, pour lui, la bataille se jouera avant: "dans les neuf mois d'ici la primaire, le mouvement va devoir définir les lignes de force de son projet d'alternance", a ainsi répété Nicolas Sarkozy ce samedi, réaffirmant son objectif de définir un programme commun avant le scrutin chargé de désigner le candidat pour 2017. Une manière de limiter la bataille à un simple casting, qui lui serait forcément favorable, lui l'ancien président, mais aussi de "pousser Juppé à se démarquer et le faire passer pour un centriste", analysait déjà en septembre dernier un cadre du parti.
D'autant que les sujets, au-delà des thèmes traditionnels de la droite (comme "la baisse des impôts"), sont du pur Sarkozy: "la question de notre rapport avec la Nation", "la question des frontières qui ne sont pas des gros mots" ou encore celle du choix entre "l'intégration et de l'assimilation" des immigrés. Ou comment, en martelant que "l'intégration (est) insuffisante", se démarquer du maire de Bordeaux qui juge au contraire l'assimilation "dépassée" car "niant les différences ou l’identité" des naturalisés.
Face à un millier de nouveau militants, sur les 26.000 de plus en 2015 (de 210.000 à 236.000, soit +10% environ) acquis à sa cause, Nicolas Sarkozy s'est toutefois contenu, réservant ses attaques à la gauche, François Hollande et Christiane Taubira en tête. Oui, il soutiendra, et donc le parti, la réforme de la Constitution et la déchéance de nationalité pour les binationaux: "si je renonçais à cette conviction au prétexte qu'elle est portée par François Hollande, cela voudrait dire que je préfère la politique politicienne à la sécurité des Français. Ce serait indigne d'un ancien président de la République et du président du parti les Républicains".
Non, il n'était pas temps d'officialiser sa candidature à la primaire. Mais, a-t-il lancé à ses supporters à la fin de discours, "je voudrais qu'en repartant vous n'ayez pas de doute. J'aime tellement ce que je fais, j'ai tellement envie…". Puis de promettre: "2016 ne va pas vous décevoir".
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