Notre-Dame-des-Landes : le référendum est un "marchandage" avec EELV, dénonce Retailleau
Bruno Retailleau, président (Les Républicains) de la région Pays-de-la-Loire, a dénoncé le référendum local sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) comme un "marchandage" sans "base légale" de François Hollande avec Emmanuelle Cosse.
"C'est une idée qui est mal née, parce qu'on sait parfaitement que c'était le prix à payer pour l'entrée au gouvernement non pas des trois écologistes, mais d'une écologiste, la patronne d'EELV (Emmanuelle Cosse, NDLR). C'est finalement une idée qui n'était pas là pour régler un problème, régler un blocage, mais c'était une idée d'un marchandage", a brocardé M. Retailleau sur France Inter.
"Deuxièmement, il est mal ficelé. Parce qu'on se rend compte aujourd'hui qu'il n'a pas de base légale ni dans la Constitution, ni dans le code général des collectivités, ni dans cette fameuse ordonnance qu'on nous prépare", a développé le président du groupe LR au Sénat.
"François Hollande a toutes les cartes pour décider mais il repousse. Le référendum, je sais parfaitement que ça va être un moyen de procrastiner, on va enfumer dans la mesure où dans six mois, on sera tout près des présidentielles, qu'il n'y aura pas de décision d'évacuation de la ZAD, pas de décision de début des travaux. Voilà la réalité. On repassera la patate chaude après 2017", a pronostiqué M. Retailleau.
"Dans quel pays du monde demande-t-on un référendum, une consultation publique pour faire appliquer une décision de justice, pour faire appliquer la loi?", a-t-il interrogé. "Il y a eu 155 décisions de justice" sur ce projet "soutenu par six Premiers ministres, par trois présidents de la République. Aux élections régionales, j'ai été celui qui a fait le meilleur score, je l'ai fait notamment sur Notre-Dame-des-Landes", a dit ce soutien de François Fillon.
M. Retailleau a par ailleurs critiqué le périmètre de la Loire-Atlantique suggéré par Matignon pour la tenue de ce référendum local. "On va peut-être faire un référendum sur le référendum", a-t-il ironisé à l'adresse de François Hollande.
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