"Nuit Debout" : El Khomri se dit "attentive à toutes les interpellations"
La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a assuré lundi "rester attentive à toutes les interpellations", notamment les "exaspérations" s'exprimant depuis quatre jours dans les rassemblements nocturnes Place de la République à Paris.
"Je reste attentive à toutes les interpellations, quelles qu'elles soient, issues de la mobilisation qu'il y a eu la semaine dernière, celle qui s'exprime aussi Place de la République, comme celle qui s'exprime aussi des syndicats dits réformistes qui soutiennent certaines avancées de cette loi", a-t-elle déclaré sur LCP.
Le rassemblement "Nuit debout", Place de la République, exprime "une volonté de lutter contre la précarité". "Notre pays vit depuis 30 ans un chômage de masse, donc il faut entendre ces exaspérations-là", a-t-elle dit.
"Après, j'admets moins les leçons faciles: quand j'entends un jeune de la Place de la République qui dit qu'avec cette loi, on va pouvoir en tant qu'apprenti travailler près de 60 heures, c'est faux, ceci n'est pas dans ma loi", a ajouté Mme El Khomri.
"Il y a une forme d'exaspération qui s'exprime parce qu'on est, en effet, comme l'a dit le président de la République, dans un état d'urgence économique et sociale et donc nous devons rester attentifs, nous devons rester à l'écoute des expressions d'où qu'elles viennent", a assuré la ministre en soulignant qu'elle recevait "beaucoup de courriers d'artisans qui m'expriment aussi leur exaspération face à une réglementation qui leur semble particulièrement lourde".
Alors que l'examen du projet démarre mardi en commission à l'Assemblée, la ministre a souligné que "le débat parlementaire (devait) permettre de continuer la pédagogie sur la loi" et "enrichir ce texte", notamment en faveur des petites entreprises.
Elle a ainsi réaffirmé être favorable à une différenciation des critères de licenciements économiques selon la taille des entreprises, comme le réclament les représentants des TPE et des PME et le demandent des députés.
"Juridiquement, ça se tient, c'est possible (...) il y a peu de risque que ce soit retoqué par le Conseil constitutionnel et ça permettrait de donner une meilleure clarté et visibilité notamment aux petites entreprises", a-t-elle estimé.
Interrogée sur ce que le gouvernement pouvait "céder" au syndicat étudiant l'Unef, la ministre a évoqué l'apprentissage: "la question du statut de l'apprenti est une question qu'on peut se poser", ou celle de "l'accès des jeunes issus des quartiers populaires à l'apprentissage", a-t-elle dit.
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