Où est Steve ? La maire de Nantes demande des explications "publiques" à Christophe Castaner
La maire de Nantes a demandé jeudi 18 dans une lettre adressée à Christophe Castaner "sans délai, des explications précises et publiques" sur la charge policière qui aurait conduit à la disparition de Steve Maia Caniço durant la Fête de la musique. Elle juge qu'"il a été fait un usage excessif de la force".
Près d'un mois après les faits qui ont abouti à la disparition de Steve Maia Caniço, 24 ans, à Nantes lors de la Fête de la musique, de nombreuses zones d'ombre demeurent sur les circonstances malgré plusieurs enquêtes ouvertes, et ils sont nombreux à dénoncer la conséquence dramatique d'une charge policière excessive.
Des faits qui ont suscité peu de réactions de la part de l'exécutif, ce qui a poussé la maire de Nantes, Johanna Rolland, à s'adresser directement au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Dans une lettre dévoilée par un journaliste de Ouest France, elle juge que "de nombreuses questions restent sans réponse concernant une opération policière qui s'est tenue dans notre ville. Il doit désormais y être apporté, sans délai, des explications précises et publiques".
Voir: Un mois après la disparition de Steve à Nantes, enquêtes et zones d'ombre
Vers 4h30 ce 22 juin, des échauffourées avaient éclaté entre participants et policiers, venus exiger l'arrêt de la musique. Certains participants affirment s'être retrouvés aveuglés dans un nuage de gaz lacrymogène alors que de nombreux fêtards étaient éméchés. Un mouvement de panique a suivi et plusieurs fêtards ont chuté dans le fleuve.
Quatorze personnes avaient été repêchées dans la Loire par les secours durant la nuit et beaucoup craignent que Steve soit mort noyé.
La maire de Nantes @Johanna_Rolland écrit à @CCastaner et lui demande de faire toute la lumière sur la disparition de Steve. #OuEstSteve pic.twitter.com/gj489Z4PBc
— Arnaud Wajdzik (@awajdzik) July 18, 2019
"Il a été fait un usage excessif de la force", juge dans son courrier Johanna Rolland, ajoutant que "à ce jour, aucune information n'a été donnée sur leur déroulement. Un mois après les faits, il faut désormais que les investigations aboutissent extrêmement rapidement".
Une plainte collective a été déposée par 89 participants mais aussi par une dizaine de policiers qui dénoncent les violences subies. L'IGPN a été saisie.
Lire aussi:
Gilets jaunes: Christophe Castaner décore des policiers soupçonnés de violences
Après sept mois de "gilets jaunes", Castaner lance une réflexion sur le maintien de l'ordre
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.