Passe vaccinal : le certificat de rétablissement ne vaudra plus que quatre mois
On pouvait s'y attendre : le 15 février, un certificat de rétablissement du covid-19 ne vaudra plus que quatre mois pour le passe vaccinal : pire, la mesure sera... rétroactive.
Un test positif au covid-19 est actuellement valable six mois pour le passe vaccinal. Olivier Véran assurait, le 29 décembre devant l'Assemblée nationale, que "le certificat de rétablissement – délivré aux personnes qui ont été atteintes du covid et ne sont pas encore éligibles à la vaccination – donnera[it] accès au pass vaccinal, dans les mêmes conditions qu’il donnait accès au pass sanitaire".
Une réduction du délai prévisible
Ce ne sera donc pas exactement le cas, puisque le délai est réduit, mais le ministre de la Santé l'avait laissé deviner en expliquant à plusieurs reprises que la règle en vigueur serait une équivalence : "une infection" vaudrait "une injection".
Lors des débats à l'Assemblée, le rejet massif d'un amendement visant à expliciter dans la loi que le certificat de rétablissement serait intégré au passe vaccinal, avait laissé deviner que la majorité n'entendait pas si facilement laisser l'immunisation naturelle, pourtant galopante actuellement avec le variant omicron, entraver la vaccination de masse entreprise à marche forcée.
L'information figure aujourd'hui sur le site du ministère de la Santé, dans un récapitulatif qui s'allonge à chaque nouvelle mesure pour lister les différentes configurations de passe vaccinal :
Au 15 février 2022, les personnes ne pouvant réaliser leur rappel dans les temps car elles ont été infectées par le Covid-19, pourront utiliser leur certificat de rétablissement à partir de 11 jours après l’infection et jusqu’à 4 mois pour les 18 ans et plus. En effet à partir du 15 février, le certificat de rétablissement sera valable 4 mois et non plus 6, comme c’est le cas actuellement.
Le certificat de rétablissement est l’une des preuves qui permet d’avoir un « pass vaccinal » valide. Il prouve que vous avez été testé positif au Covid-19 : c’est le résultat positif de ce test RT-PCR ou antigénique. Ce résultat doit dater de plus de 11 jours et de moins de 4 mois.
Notons que les questions-réponses sur le site du gouvernement ne sont pas à jour : à la question "Si j’ai été contaminé et que je ne peux pas me recevoir de vaccin [sic] ou bien si j’ai une contre-indication à la vaccination, puis-je obtenir un « pass vaccinal » ?, le délai mentionné est toujours de six mois à l'heure où nous publions.
Une aberration scientifique et médicale ?
Il est curieux qu'une infection, qui offre une immunité plus robuste et durable que celle conférée par la vaccination, soit ainsi sous-évaluée. En effet, la supériorité de l'immunisation naturelle a été prouvée par de nombreuses études ces derniers mois. Encore récemment, le professeur Cohen, immunologue, reconnaissait qu'actuellement, "le virus immunise mieux que le vaccin".
Voir aussi :
L'immunité naturelle plus forte que l'immunité vaccinale, d'après une étude israélienne
L'immunité naturelle en questions : "on n'a jamais autant appris sur l'immunité que depuis deux ans"
Des réactions outrées
Immédiatement, nombre d'observateurs ont fustigé cette réduction du délai : "Encore une mesure débile sans rationnel scientifique", "Vacciner des personnes qui ont déjà contracté la maladie, c’est le summum de l’absurdité"...
Il faudrait donc qu’on se vaccine ou qu’on s’infecte au moins 3 fois par an ? C’est de la folie et le corps médical doit s’élever contre cette insanité.
— Dr Guillaume BARUCQ (@GuillaumeBarucq) January 28, 2022
La rétroactivité de la mesure est à souligner : au 15 février, même les tests positifs réalisés avant cette date n'auront plus qu'une date de validité de quatre mois. Mais la science et le droit ne sont sans doute plus à une maltraitance près...
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