PMA et GPA : La Manif pour tous appelle à manifester le 16 octobre prochain
Le mouvement La Manif pour tous, en première ligne dans la lutte contre le mariage homosexuel et la gestation pour autrui, a appelé ce mercredi 10 à une manifestation le 16 octobre pour défendre la famille "à nouveau menacée". "Famille (remise en cause de la filiation, PMA +sans père+, GPA, multi-parentalité...), éducation (gender, liberté éducative et scolaire...) et politique familiale (congé parental, allocations, quotient familial, prélèvement à la source en vue de l'individualisation de l'impôt...) sont les trois piliers à défendre pour protéger l'enfant, la famille et la société", affirme la Manif pour tous dans un communiqué.
"Il faut non seulement mettre un terme à la casse sociétale, mais aussi poser les bases d'une politique de reconstruction de la famille. Le mouvement social qui s'est levé il y a quatre ans entend continuer à peser pour faire respecter l'intérêt supérieur de l'enfant et pour faire gagner la famille", ajoute sa présidente Ludovine de La Rochère.
Le mouvement créé en 2012 appelle à "une nouvelle marée bleu blanc rose (...) pour exprimer avec détermination et enthousiasme son attachement viscéral à la famille", deux ans après ses dernières manifestations contre le mariage homosexuel, le 2 février 2014, et la gestation pour autrui (GPA), le 5 octobre 2014, mobilisations qui avaient reçu de nombreux soutiens dans les rangs de la droite et de l'extrême droite. En février 2014, entre 80.000 personnes (police) et 500.000 (organisateurs) avaient battu le pavé à Paris. Huit mois plus tard, de 70.000 personnes (police) à 500.000 (organisateurs) manifestants avaient défilé. En 2013, au plus fort de la contestation contre le projet de loi Taubira ouvrant le mariage aux homosexuels, plusieurs centaines de milliers de personnes avaient manifesté à Paris (de 340.000 à 800.000 personnes en janvier 2013, de 300.000 à 1,4 million en mars 2013).
Au centre de ses revendications, le refus de la gestation pour autrui (GPA), qui consiste pour une femme "porteuse" à accueillir un embryon et mener à bien une grossesse pour le compte d'un couple, généralement en raison d'une absence ou malformation d'utérus chez la femme. Cette pratique est interdite en France mais la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné à plusieurs reprises la France, la dernière fois le 3 août, pour avoir refusé de reconnaître la filiation d'enfants nés de mères porteuses à l'étranger.
Le Conseil d'Etat a également ordonné le même jour au ministre des Affaires étrangères de laisser entrer en France un enfant né en Arménie, "quand bien même sa naissance résulterait d'une convention de gestation pour autrui".
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