Pour Pénicaud, le burn-out n'est pas "une maladie professionnelle"
Le stress, la fatigue et la dépression touchent de nombreux salariés en France, un état d'épuisement professionnel que l'on appelle le burn-out. Identifié dans les années 1970, ce syndrome se retrouve souvent au centre des préoccupations et depuis plusieurs mois, certains élus souhaitent qu'il soit reconnu comme une maladie professionnelle. Interrogée sur la question, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, s'est toutefois montrée claire sur le sujet.
Invitée lundi 12 sur le plateau de BFMTV, elle a estimé qu'il ne s'agissait pas d'une maladie professionnelle. "Toute la communauté médicale, dont l'OMS, dit que ce n'est pas une maladie professionnelle", a-t-elle expliqué précisant toutefois qu'il pouvait "se développer dans le monde du travail bien sûr". Devant Jean-Jacques Bourdin, la ministre a ensuite reconnu que certains facteurs au travail pouvaient aggraver la situation mais que le burn-out devait être lié à "100% au milieu professionnel" pour être reconnu.
Enfin, Muriel Pénicaud a expliqué être en accord avec les déclarations de Laurent Berger. Le secrétaire général de la CFDT a estimé que "le vrai sujet" concernant le "burn-out" était de savoir "comment on prévenait" ces pathologies psychiques et non leur reconnaissance. Peu avant, l'Assemblée nationale avait rejeté la proposition de loi de La France insoumise pour la reconnaissance comme maladies professionnelles de pathologies psychiques liées au burn out
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Le gouvernement avait toutefois estimé qu'il était "essentiel de travailler sur la qualité de vie au travail, préoccupation croissante de nos concitoyens" et d'insister sur la mission de "réflexion globale sur la santé au travail" devant déboucher sur un rapport fin avril.
A noter que le burn-out progresse de manière lente et se caractérise pas trois phases: la fatigue psychologique et l'incapacité de retrouver de l'énergie; la dépersonnalisation; et la perte du sentiment d'accomplissement personnel.
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