Burn-out : des recommandations pour mieux le détecter et le traiter
Depuis maintenant quelques années, le burn-out s'est invité dans les conversations de travail, dans celles du Parlement et des médecins. Beaucoup voient dans ce syndrome de surmenage lié au travail le "mal du siècle" et incitent donc à améliorer son dépistage et son traitement.
Mais ces bonnes volontés se sont souvent heurtées à l'absence de définition précise, le burn-out pouvant prendre diverses formes et parfois se confondre avec une simple fatigue psychologique ou une dépression qui ne serait pas liée au travail.
C'est pour lutter contre ce problème que la Haute autorité de santé (HAS) a mis en ligne ce lundi 22 une "fiche-mémo" à destination notamment des médecins généralistes et médecins du travail. Elle propose une définition du burn-out, ou syndrome d'épuisement professionnel, afin que ceux-ci puissent mieux le diagnostiquer.
Le burn-out y est défini comme un "épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel". La fiche liste également une série de symptômes émotionnelles (anxiété, tensions musculaires diffuses, irritabilité...) cognitifs (troubles de la mémoire, de l’attention...), motivationnels (désengagement progressif, baisse de motivation...) et physiques du trouble du sommeil à l'anorexie en passant par les crampes.
A noter que la HAS relève que le personnel de santé lui-même représente une population à risque en matière de burn-out."Les professionnels de santé en activité ou en formation sont exposés au risque d’épuisement professionnel, étant donné la pénibilité de leur travail que ce soit pour des causes intrinsèques liées à la nature même de l’activité médicale (confrontation avec la souffrance et la mort, prises en charge impliquant l’entrée dans l’intimité des patients, etc.) ou des causes extrinsèques (charge et organisation du travail, etc.)", précise le document.
Cette fiche se limite cependant à l'aspect clinique du burn-out, s'abstenant volontairement sur la question de l'environnement professionnel. Elle ne prend pas non plus partie sur un important enjeu du syndrome d'épuisement professionnel, sa reconnaissance ou non en tant que maladie professionnelle.
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