Présidentielle 2017 : Fillon demande aux députés LR de "faire bloc"
François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle de 2017, a demandé ce mardi 29 aux députés LR, quel que soit le candidat qu'ils avaient soutenu à la primaire, de "faire bloc" dans la perspective de la course à l’Élysée, selon son entourage et plusieurs participants. "Quel que fut votre vote dans ces primaires, mon adage est simple: +On est maintenant tous ensemble+. Je vais aller au front et je vous demande de faire bloc", a déclaré M. Fillon, qui participait à la réunion hebdomadaire des députés Républicains deux jours après sa victoire à la primaire de la droite.
"J’ai aussi le devoir de rassembler la droite et le centre", a-t-il dit. "Je vais discuter avec nos partenaires centristes. Nous avons besoin d’eux et ils ont, me semble-il, surtout besoin de nous sous peine d’un échec collectif", a-t-il ajouté. Selon l'ex-Premier ministre, "il faut un accord" avec les centristes. "Mais les choses doivent être claires: j’ai un projet et j’ai un mandat qui m’a été donné par les électeurs de cette primaire. Mon projet a sa cohérence, mais ceci dit je suis ouvert aux idées. Je discute avec tout le monde, je respecte et j’écoute tout le monde, mais nous ne sommes pas en IVe République!".
Depuis son éclatante victoire à la primaire dimanche, M. Fillon répète qu'il est prêt à discuter avec les centristes, notamment avec François Bayrou, président du MoDem, mais qu'il ne modifiera en rien son programme "radical". Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde va rencontrer M. Fillon mercredi matin, a-t-on appris dans l'entourage de M. Lagarde. "J’ai le devoir d’entraîner tout un pays. Je vais repartir en campagne pour convaincre. Ma conviction, c’est que je dois rester sur ma ligne politique. Cela n’est pas en zigzaguant qu’on convainc et cela n’est pas en négociant des compromis qu’on va redresser la France", a insisté l'ancien Premier ministre.
Il a également annoncé qu'il ferait "quelques ajustements" au sein du parti. "C'est bien normal. J'en ai parlé avec Laurent" Wauquiez, actuel président par intérim de LR. M. Fillon doit annoncer mardi au bureau politique du parti (réuni à 18h), les changements qu'il compte apporter dans l'organigramme du mouvement. "Il ne faut pas se leurrer", a-t-il averti. "Nous allons nous heurter à un tir de barrage de l’opposition et de l’establishment, qui n’aiment la droite que lorsqu’elle marche à l’ombre. Cela a déjà commencé: certains prétendent que cette primaire, c’est la victoire de la droite +réactionnaire, ultra-libérale+, et autres sornettes... Assez de ces caricatures".
Selon plusieurs participants, le candidat de la droite a également ironisé sur les médias qui ne l'ont "jamais soutenu". "Je n'ai eu aucune couverture de magazine (contrairement à Nicolas Sarkozy, Alain Juppé ou Bruno Le Maire, NDLR). Ça montre leur peu d'influence". "Les électeurs de la droite demandent qu'on respecte leurs valeurs. Le petit système médiatique les démonte. Ils (les médias) n'ont rien compris. On a besoin de valeurs pour rentrer dans le XXIe siècle", a-t-il affirmé. M. Fillon s'est aussi félicité de la façon dont s'est déroulée la primaire, qui est "une bonne leçon à la gauche, une bonne leçon à la firme Le Pen" et "il n'y a pas eu de sang sur les murs".
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