Présidentielle : Laïcité, affaires et piques, les points forts du débat

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Par AFP
Publié le 21 mars 2017 - 03:23
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Le premier débat télévisé entre les principaux candidats à la présidentielle Francois Fillon, Emmanu
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© Patrick KOVARIK / POOL/AFP
Les cinq principaux candidats à la présidentielle ont débattu pendant un peu plus de trois heures.
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Laïcité, affaires, piques à fleurets de moins en moins mouchetés : voici quelques-uns des temps forts de la confrontation organisée sur TF1, qui a mis aux prises lundi soir pendant un peu plus de trois heures les cinq principaux candidats à la présidentielle.

PENSEE POUR LES ABSENTS

Le débat a démarré avec une pensée pour les absents : "Nous sommes 11 candidats, il y en a cinq ici, cela pose une question démocratique", affirme en préambule François Fillon, le premier des cinq invités à s'exprimer. Emmanuel Macron, candidat d'En Marche!, et Marine le Pen, présidente du Front National, partagent l'opinion du candidats LR.

Ecartés du débat TF1/LCI, quatre candidats s'exprimaient d'une autre façon lundi soir, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) sur C8, Philippe Poutou (NPA), Nathalie Arthaud (LO) et Jacques Cheminade via Facebbok.

TENSION SUR LA LAICITE

Le débat s'enflamme pour la première fois quand les candidats parlent laïcité. Alors que Marine Le Pen explique qu'elle "ne reconnaît pas les communautarismes", elle est interrompue par Benoît Hamon : "Ah oui ! la laïcité, comme ça vous arrange... "

Du port du voile, Marine Le Pen passe à celui du burkini et ironise : "Je sais que vous êtes pour, M. Macron !". Et le candidat d'En Marche ! de répliquer : "Le burkini n'a rien à voir avec la laïcité (...) Le piège dans lequel vous êtes en train de tomber, c'est de diviser la société !"

M. Mélenchon lui aussi s'enflamme contre la présidente FN: "Vous ne pouvez pas aller jusqu'à établir une police du vêtement dans la rue ! Avez-vous l'intention d'empêcher les gens qui portent les cheveux verts?"

LES AFFAIRES

Les affaires judiciaires qui visent François Fillon et Marine Le Pen sont évoquées, en creux, par Jean-Luc Mélenchon qui a demandé qu'on ne le mette pas Benoît Hamon, Emmanuel Macron et lui-même "dans le même sac". "J'ai admiré vos pudeurs de gazelle, quand vous dites que le débat a été pollué par les affaires de certains d'entre nous. Pardon, pas moi !", a lancé le candidat de La France Insoumise.

Quand François Fillon ironise -"on rêve, on rêve"- sur le revenu universel de Benoît Hamon, le socialiste pourfend un candidat plus "fort" en soustraction de fonctionnaires qu'en addition "avec son propre argent".

Marine Le Pen fait également allusion à la mise en examen de François Fillon, après des soupçons d'emplois fictifs dans sa famille, et une justice "rapide". Ce à quoi ce dernier renchérit : "Oui, c'est ce qu'on appelle la justice TGV".

ESCARMOUCHES

Les candidats se sont lancés des piques particulièrement acérées à plusieurs moments du débat.

A M. Macron qui vient longuement de développer sa politique étrangère, Marine Le Pen lance : "Vous avez un talent fou. Vous arrivez à parler sept minutes, je suis incapable de résumer votre pensée, vous n'avez rien dit. C'est le vide absolu, sidéral!"

Marine Le Pen a aussi souvent été prise pour cible, notamment quand Benoît Hamon l'a accusée d'être "droguée aux pages faits divers".

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