Primaire à droite : Le Maire promet "une surprise", mais "pas lui"
Les sondages ne sont qu'une image, une photographie d'une partie de la population à un moment donné. C'est en partant de cette évidence, parfois un peu oubliée, que Bruno Le Maire a promis une "surprise" à la primaire de la droite, mardi 28 sur BFMTV. Mais, a-t-il promis en toute "modestie", ce ne sera pas lui.
Le député de l'Eure a ainsi promis rien de moins qu'une "surprise comme il n'y en a pas eu dans la vie politique depuis 30 ans", au terme du scrutin des 20 et 27 novembre prochains. Une nouvelle manière de clamer que "le renouveau c'est Bruno" (lui), son slogan? Ou encore de surfer sur la houle, plus que la vague tant elle ne semble pas décoller, lui promettant la troisième place pour se présenter une fois de plus en challenger crédible pour la victoire finale?
"Ce n'est pas moi du tout la surprise, prenez cela avec toute la modestie nécessaire", a glissé l'ancien ministre de l'Agriculture. Une réponse de Normand, qui peut tout autant être prise comme une volonté d'apparaître mesuré que comme une affirmation du fait que sa victoire ne sera pas une surprise de la part de celui qui a par le passé affirmé que "(s)on intelligence est un obstacle". Et de conclure avec un poncif en forme de pirouette pour esquiver toute précision sur sa formule: "ce qui est écrit aujourd'hui, ce n'est pas ce qu'on aura en novembre".
Un indice peut-être, Bruno Le Maire plancherait déjà sur son futur gouvernement, une fois élu en 2017, selon L'Express. Et de tacler au passage l'idée d'un "ticket" président-Premier ministre pour la présidentielle : "on ne dévoile pas son équipe avant la primaire, il ne faut pas être con!", a-t-il ainsi confié à l'hebdomadaire. Nicolas Sarkozy et François Baroin, pressentis pour former un de ces fameux duo, apprécieront.
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