Primaire Les Républicains : Alain Juppé passe devant Nicolas Sarkozy selon un sondage Ifop pour "Le JDD"
Qui arrêtera Alain Juppé? Le maire de Bordeaux qui restait jusque-là l’outsider de Nicolas Sarkozy dans l’optique de la primaire des Républicains en 2016 pour la présidentielle, pourrait bien aborder le scrutin… en position de favori.
C’est en tout cas, si la tendance se confirme, l’enseignement possible d’un sondage Ifop paru dans Le Journal du Dimanche. L’institut a en effet demandé à un premier échantillon de 905 sympathisants de la droite et du centre, avant le congrès de La Villette qui a lancé "Les Républicains" quel était leur candidat favori pour les représenter en 2017. Initiative intéressante, le sondage a été complété par l’ajout d’un autre échantillon, 625 personnes cette fois, interrogées après le congrès.
L’événement a en effet été assez houleux pour Alain Juppé, copieusement sifflé au début de son intervention à la tribune, avant de parvenir à calmer une assistance, il est vrai majoritairement sarkozyste. Mais il faut croire qu’aux yeux des sympathisants, cet épisode ne l’a pas affaibli, bien au contraire ! Avant le congrès en effet Nicolas Sarkozy était en tête (38%) dans le cœur des sympathisants, devant Alain Juppé (36%).
Retournement de tendance dans l’après-congrès, c’est maintenant Alain Juppé qui passe devant (42%), devançant nettement l’ancien président (33%). Il confirme une tendance de fond: Nicolas Sarkozy n’arrive pas à s’imposer définitivement comme l’évidence à droite depuis qu’il a annoncé son retour en politique, même si Alain Juppé est finalement le seul qui puisse venir réellement l’inquiéter.
Tout n’est cependant pas positif pour Alain Juppé. Si l’échantillon se concentre sur les seuls sympathisants s’étant déclarés "certain d’aller voter" à la primaire qui se tiendra les 20 et 27 novembre 2016, Nicolas Sarkozy reste en tête (41% contre 36% pour le maire de Bordeaux). Le signe que si Alain Juppé garde une vraie cote de popularité, il pourra être difficile pour lui de la conserver dans la durée, là où Nicolas Sarkozy garde une assise plus stable auprès de ses « fidèles ».
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.