Réforme du travail : la CFDT n'a "pas d'incompréhension mais de vrais désaccords"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 01 mars 2016 - 10:36
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Laurent Berger (CFDT).
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Le patron de la CFDT Laurent Berger dit "refuser qu'au détour du renforcement de la négociation collective, on en profite pour brader les droits des salariés".
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Alors que Manuel Valls a justifié le report du passage en conseil des ministres du projet de réforme du code du travail en évoquant des "incompréhensions" à lever, le patron de la CFDT lui répond sèchement, ce mardi. Le syndicat a ainsi "bien compris ce qu'il y avait dans le texte. Il n'y a pas d'incompréhension mais de vrais désaccords", a ainsi recadré Laurent Berger.

Laurent Berger, numéro un de la CFDT, a évoqué ce mardi 1er mars "de vrais désaccords" avec le projet de réforme sur le travail et prévenu que son syndicat refuserait "toutes les dispositions qui permettent à l'employeur de décider seul" en matière de temps de travail.

Alors que le Premier ministre Manuel Valls a justifié le report du projet par la nécessité de lever des "incompréhensions", Laurent Berger lui a répondu dans Le Parisien: "la CFDT a bien compris ce qu'il y avait dans le texte. Il n'y a pas d'incompréhension mais de vrais désaccords". Et "si nous ne sommes pas entendus, on fera le choix de la mobilisation", prévient-il.

Le secrétaire général de la CFDT a expliqué "refuser qu'au détour du renforcement de la négociation collective, on en profite pour brader les droits des salariés" et "refuser toutes les dispositions qui permettent à l'employeur de décider seul" sur le temps de travail.

Parmi les points avancés par Laurent Berger, le forfait jour qu'une entreprise de moins de 50 salariés "pourra unilatéralement imposer". "Ce n'est pas acceptable", dit-il. Autre ligne rouge, "la mesure sur le licenciement économique, ajoutée in extremis". "Le périmètre sur lequel le plan social est calculé pour les entreprises multinationales ne nous convient pas: il ne doit pas se limiter à la filiale française de l’entreprise, sinon c'est la porte ouverte au dumping social".

Il demande aussi que soit retenue la notion de "six trimestres" consécutifs de baisse du chiffre d'affaires au lieu de quatre pour justifier un licenciement économique. Interrogé sur la réunion intersyndicale prévue jeudi, M. Berger a souhaité qu'elle serve "à définir avec les autres organisations ce qui doit être retiré, modifié".

Face à la contestation politique, syndicale et citoyenne, Manuel Valls a annoncé lundi que le projet de loi El Khomri serait présenté le 24 mars et non pas le 9, le temps de consulter les partenaires sociaux.

 

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