Régionales : Les Républicains valident le "ni-ni"
Les principaux responsables du parti Les Républicains, réunis lundi en bureau politique à Paris, se sont prononcés pour le "ni retrait ni fusion" des listes au second tour des régionales, sauf Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Pierre Raffarin, ont indiqué plusieurs d'entre eux à l'AFP.
"On ne change pas de stratégie au milieu du gué", a notamment affirmé François Fillon. "La fusion ou le retrait n'est pas à la mesure de la gravité de la situation politique. C'est lutter contre la mer qui monte avec des sacs de sables. On serre les dents et on fait campagne sans états d'âme, on reporte après le second tour les examens de conscience", a ajouté l'ancien Premier ministre.
Cette décision n'a surpris personne après qu'elle a été annoncée dès dimanche soir par le Président du parti Nicolas Sarkozy qui avait appelé à "refuser toute fusion et tout retrait". Celui-ci a jugé qu'il ne fallait pas "jouer avec les suffrages des français".
Les Républicains refusent donc officiellement de suivre le "barrage républicain" décidé par le Parti socialiste qui a annoncer retirer ses listes en PACA, Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Alsace-Lorraine-Champagne (mais dans cette région, la tête de liste Jean-Pierre Massenet s'y refuse).
Un seul cas de retrait semblait envisageable à droite, celui de la tête de liste en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon Dominique Reynié. Il est le seul candidat LR à être arrivé troisième avec 18,84% des voix, derrière la liste de gauche de Carole Delga (24,41%) et celle FN de Louis Aliot (31,83%). Mais Dominique Reynié avait très vite annoncé son intention de se maintenir au second tour.
Quelques heures avant ce bureau politique, Jean-Pierre Raffarin avait déclaré que "quand on est troisième, on se retire". "C'est ma position, je la défendrai devant mon parti" avait-il annoncé. Mais son point de vue n'a pas été suivi par les dirigeants du parti. Alain Juppé a quant à lui jugé à la sortie du bureau que "l'impératif est de serrer les coudes". "Il ne fallait pas se retirer, nous avons fait campagne sur la mauvaise gestion des socialistes. (...) Ce n'est pas une bonne méthode de disparaître du conseil régional pendant six ans", a-t-il ajouté, concédant qu'"aujourd'hui, nous (le parti, NDLR) ne sommes pas audibles".
Une nouvelle réunion du bureau politique est prévue lundi 14, au lendemain d'un deuxième tour qui s'annonce plus complexe que prévu pour la droite.
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