Régionales : Manuel Valls veut "tout faire" pour contrer le Front national
Manuel Valls était ce mardi 27 octobre l'invité du Bondy Blog. Le Premier ministre était venu évoquer la situation des banlieues, 10 ans après les émeutes qu'avait connues la France. Mais l'une de ses déclarations sur les prochaines élections régionales a également été remarquée.
Il a en effet été interrogé sur le poids du Front national, alors que les sondages donnent (en cas de triangulaire au second tour) Marine le Pen largement en tête dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et que Marion Maréchal-Le Pen conservent de bonnes chances en PACA. Manuel Valls a déclaré: "il est hors de question de laisser le Front national gagner une région. Tout devra être fait pour l'empêcher".
"Tout"? Il est aisé d'imaginer que cela recouvre aussi un Front républicain contre l'extrême droite. Si le Parti socialiste avait déjà évoqué cette hypothèse lors de précédentes élections, elle s'était alors heurté au "ni-ni" défendu par l'UMP (devenue Les Républicains).
Se pose aussi la question de la forme que pourrait prendre ce front républicain, entre la fusion des listes de gauche et de droite au deuxième tour, ou le retrait d'une des deux. La première option semble peu crédible. Ne serait-ce que parce que les candidats LR dans les deux régions concernés, Xavier Bertrand (Nord-Pas-de-Calais-Picardie) et Christian Estrosi (PACA), ne représentent pas vraiment l'ouverture. Leur discours respectif risque de rebuter la gauche, et eux-mêmes pourraient refuser toute alliance.
Reste la possibilité du désistement. Un pari osé dans la mesure ou dans les deux régions, les sondages donnent les listes socialistes troisièmes. Mais Manuel Valls préfère attendre le soir du 6 décembre pour étudier les opportunités: "je vous donne rendez-vous le soir du premier tour", a-t-il ajouté.
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