Réintégration des soignants non vaccinés : la Haute Autorité de santé s'y oppose
Après l'Académie de médecine, c'est au tour de la Haute Autorité de santé de faire connaitre son opposition à la réintégration des soignants non-vaccinés contre le Covid-19. Dans un avis rendu le 22 juillet, l'institution indique vouloir maintenir l'obligation de vaccination des personnels exerçant dans les établissements de santé et médico-sociaux. Ses arguments : l'existence d'une septième vague épidémique et l'efficacité des vaccins.
#Communiqué | Saisie par @Sante_Gouv, la HAS rend un avis favorable au maintien de l’obligation de vaccination contre la #Covid19 des personnels exerçant dans les établissements de santé et médico-sociaux.
— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) July 22, 2022
👉 https://t.co/mwcQXJrv9Q pic.twitter.com/F8oMlVRwY8
Les avis de la Haute Autorité de santé (HAS) servent de base aux décisions de santé publique du gouvernement. Dans ce contexte, l’avis de la HAS revêt une importance critique car les parlementaires viennent de décider jeudi qu’une éventuelle réintégration des soignants interviendrait dès que l’autorité donnerait son accord.
Voir aussi : Le Sénat clarifie et adopte le projet de "loi Covid" avec contrôle aux frontières
Mais ce feu vert n’est pas à l’ordre du jour : « Les données ne sont pas de nature à remettre en cause aujourd’hui cette obligation vaccinale », juge la HAS, sans pour autant préciser les éléments scientifiques sur lesquelles elle se base. En effet, comme l'ont noté plusieurs experts scientifiques, l'injection n'empêche ni la transmission ni la contamination, dont atteste la flambée du nombre de cas positifs au Covid-19 malgré les campagnes de vaccination massive. « Ce qui est extrêmement étrange et intéressant, c'est le niveau de tension sur la volonté d'augmenter la couverture vaccinale pour un vaccin dont on a la preuve sous les yeux qu'il ne marche absolument pas », observait déjà en février 2022 le directeur de l'IHU Méditerranée Infection, le professeur Didier Raoult.
Pour autant, la HAS, qui fait valoir le nombre élevé de contaminations en France lié au lignage BA.5 du variant Omicron, estime que si les vaccins ont largement perdu de leur efficacité contre les contaminations, celle-ci n’a pas totalement disparu, en particulier dans les mois qui suivent une dose de rappel. D'aucuns, à l'exemple d'Idriss Aberkane qui soulignait lors d'un entretien avec FranceSoir le 21 juillet les « affirmations péremptoires » de l'Académie de médecine déconnectés de base scientifique, ne manqueront pas de s'interroger sur le manque de preuves à l'appui de ces propos.
Voir aussi : Réintégration des soignants non vaccinés: l'Académie de médecine annonce sa "ferme opposition"
Et Laurence Muller-Bronn, sénatrice du Bas-Rhin de souligner le « choix inverse de nos voisins européens » :
Peut-on nous expliquer pourquoi nos voisins européens ont fait le choix inverse? Leurs scientifiques seraient-ils si médiocres ? Certainement pas. Il s'agit bien de représailles et non d'une mesure sanitaire !#PasseDeLaHonte #SoignantsSuspendus https://t.co/okxjC8hAF5
— Laurence Muller-Bronn, sénatrice du Bas-Rhin (@MullerBronnL) July 22, 2022
Cette décision intervient alors qu'outre-Rhin, le ministre de la Santé allemand a reconnu dans un tweet publié le 21 juillet l'existence d'un effet secondaire grave de la vaccination anti-Covid pour chaque 5 000 doses administrées.
Le taux de notification d’un effet secondaire grave post #vaccination au Ministère de la santé allemand est de 1 sur 5000 doses administrées
— Laissonslesprescrire (@Laissonslespre1) July 21, 2022
Quand on prend en compte la sous-déclaration en #pharmacovigilance, on a de quoi être inquiets
confrères et consœurs : notifiez#Allemagne https://t.co/vIIl0lTpv9
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.