Revenu universel, cannabis, Mélenchon, Alep... : Benoît Hamon était l'invité de "L'Émission politique" jeudi 8
Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche organisée par le PS, était l'invité de L'Émission politique sur France 2, jeudi 8. Face à David Pujadas et Léa Salamé, l'ancien ministre de l'éducation nationale a assumé plusieurs idées claires de sa ligne de campagne. Parmi celles-ci, la mise en place d'un revenu universel, il a également évoqué ses liens avec Jean-Luc Mélenchon mais aussi l'idée de légaliser le cannabis.
Retour sur l'intervention du challenger de la gauche qui devrait se lancer officiellement dans la bataille politique de la primaire ce vendredi 9.
>Revenu universel
Benoît Hamon qui souhaite diminuer la durée du temps de travail veut également voir se mettre en place un revenu universel d'existence d'un montant de 535 euros par mois. Pour l'ancien ministre de l'Éducation nationale ce revenu universel est finançable de différentes manières. Il souhaite voir se mettre en place une réforme fiscale qui:"épargnera les classes moyennes et populaires", mais également en luttant contre l'évasion fiscale et en prélevant des "cotisations sociales sur le travail des robots" dès lors que ceux-ci remplacent un être humain.
Une mesure envisagé un temps par d'autres candidats mais abandonné au profit de la sécurité et d'autres mesures phares.
>Légalisation du cannabis
Benoît Hamon a affirmé vouloir s'attaquer aux trafiquants et briser leur business: "L'objectif n'est pas seulement de m'attaquer au trafic parce que le trafic tue et que je préfère tuer le trafic plutôt qu'il tue des jeunes dans nos territoires"
En outre, Benoît Hamon souhaite essentiellement "lutter contre ces addictions"."Je ne considère pas le cannabis inoffensif même s'il a été légalisé dans 25 États américains à usage thérapeutique, qu'il est légalisé dans plusieurs États américains à usage récréatif, qu'il est légalisé au Portugal. L'objectif, c'est de consacrer l'argent qui était mobilisé sur la répression à la prévention" a-t-il poursuivi.
>Jean-Luc Mélenchon
"Je retiens qu'il existe beaucoup plus de passerelles que lui voudrait bien le reconnaître" a déclaré le député des Yvelines à propos d'un possible rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon.
L'ancien membre du gouvernement qui estime avoir des points de convergence avec le candidat d'extrême gauche pourrait bien essayer de s'en rapprocher si une alliance le mène à la victoire."En clair, le discours sur les gauches irréconciliables, qu'a un peu tenu Jean-Luc Mélenchon en face de Manuel Valls, ce discours me semble factice, reposant sur des postures plus que des réalités" affirmait-il. "Sur le rapport au travail, sur la souffrance au travail, sur les problèmes de santé et d'environnement, tout ça converge. Sur la démocratie, cela converge". Autant de nouveautés qui pourraient bien faire de Benoît Hamon, le Fillon des primaires de la gauche, en guise de troisième homme surprise derrière Arnaud Montebourg et Manuel Valls.
>Alep
Lors de son passage à L'Émission politique sur France 2 Benoît Hamon s'est étendu sur le drame qui se joue à Alep en Syrie. Alors que la vieille ville est retombé aux mains de l'armée de Bachar al-Assad, le député des Yvelines a qualifié ces événements de: "plus grand drame humanitaire depuis des décennies".
Il a également affirmé qu'il s'y déplacerait comme Mitterrand à Sarajevo s'il était élu président: "ce que mois je ferais si j'étais président de la République aujourd'hui: j'irai là-bas. (...) Et je dirai aux Russes et aux Syriens: c'en est fini aujourd'hui d'une stratégie qui conduit à massacrer des populations civiles pour reprendre du terrain".
Les organisateurs de cette primaire de la gauche qui ne souhaitent pas voir se présenter plus de sept candidats viennent déjà d'en refuser trois. Le comité d'organisation a déclaré ne pas vouloir voir se mettre en place une "cacophonie" pendant les débats et affirmant que "la primaire de la gauche n'est pas open bar". De son côté Benoît Hamon, prépare les lignes directrices pour sa future campagne et cherche déjà ses prochains soutiens. Jean-Luc Mélenchon pourrait en être, c'est en tout cas dans ce sens que sont allés les déclarations du député des Yvelines lors de son grand oral sur France 2 jeudi soir.
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