Revenu universel garanti : Manuel Valls favorable à une mesure loin de faire l'unanimité
C’est Manuel Valls qui a mis les pied dans le plat, rappelant une idée qui attire et effraie à la fois aussi bien à droite qu’à gauche. Le Premier ministre souhaite en effet mettre en avant dans les simplifications prévues dans la loi de finances 2017 la possibilité de mettre un jour en place un "Revenu universel garanti", à savoir une somme d’argent versé part la collectivité à l’ensemble des personnes vivant sur un territoire. Revenu qui, en contrepartie, viendrait remplacre toutes les prestations déjà existantes. Une universalité qui plait à gauche, et une simplification radicale du tissu allocataire qui plait à droite.
Le scénario privilégié par le Premier ministre serait un peu moins "extrême" que les modèles théoriques de revenu universel: il consisterait en une allocation qui serait versée à tous dès l’âge de 18 ans (là où le RSA nécessite d’attendre 25 ans, sauf rarissimes exceptions). Elle remplacerait une dizaine d’allocations, dont notamment le RSA, le minimum vieillesse ou l’allocation adulte handicapé. Manuel Valls, puisant dans les propositions du rapport Sirugue, semble pencher pour une somme variant entre 400 et 500 euros, sous conditions de ressources. La mesure est loin cependant de faire l’unanimité à gauche. A EELV, Michèle Rivasi, eurodéputée, est également favorable à une mesure similaire. Elle se présente à la primaire de son parti, même si ses chances de succès sont minces.
A droite, les candidats à la primaire ne devraient pas reprendre l’idée. Frédéric Lefebvre en était un des plus fervents défenseurs (il envisageait entre 800 et 1.000 pour tout le monde, sans conditions) mais sa candidature à la primaire n’a pas été retenue, faute de parrainages.
Le Premier ministre seraut en tout cas convaincu que le sujet pourrait être un des enjeux de la prochaine élection présidentielle en permettant notamment à la gauche de se distinguer de la droite. Restera à budgeter un tel choix. Selon Bercy, la simple extension d’une mesure de type "RSA" à l’emsenble des jeunes, dès 18 ans, coûterait déjà 6,6 milliards d’euros aux caisses de l’Etat.
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