Révision constitutionnelle : Jean-Christophe Lagarde appelle les sénateurs centristes à la voter
Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a espéré dimanche 14 que les sénateurs centristes voteront la révision constitutionnelle, souhaitant son adoption par le Parlement en Congrès au nom de "l'unité nationale".
Alors que 25 des 29 députés de l'Union des démocrates et indépendants ont voté pour le projet découlant des annonces de François Hollande après les attentats du 13 novembre, M. Lagarde a espéré, lors du Grand rendez-vous Europe-1/LeMonde/i>Télé, que les sénateurs centristes "feront le même vote". "Je m'emploierai à les convaincre. Parce qu'on ne peut pas se lever tous ensemble à Versailles, le 16 novembre (...) et, lorsqu'il s'agit de faire deux choses simples, sécuriser l'état d'urgence et expulser de la Nation française des gens qui nous combattent (...) dire qu'on n'est pas capables de se rassembler", a ajouté le député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis). Jean-Christophe Lagarde a rappelé les attentes de son parti sur cette révision constitutionnelle: "trois conditions" à l'inscription de l'état d'urgence dans la loi fondamentale (contrôle parlementaire, prolongation limitée à quatre mois renouvelables après nouveau vote du Parlement, interdiction de dissolution de l'Assemblée) et "exigence absolue qu'il n'y ait pas de différence entre les Français" pour la déchéance de nationalité.
"Je souhaite que ce soit adopté à Versailles, comme la majorité de nos députés et, je le crois, la majorité de nos sénateurs", a-t-il affirmé. Le Sénat à majorité de droite se prononcera le 22 mars sur cette réforme.
Quant à l'attitude de la droite au Sénat, M. Lagarde a dit ne pas croire que "Gérard Larcher (LR) ou que la majorité sénatoriale ait envie de bloquer". "Qu'ils aient envie de modifier telle ou telle partie du texte, très bien, mais bloquer cela voudrait dire quoi", après l'unanimité affichée à Versailles trois jours après les attentats?, a-t-il demandé.
Dire que "ce serait une victoire du président de la République parce qu’il y aurait une réforme constitutionnelle, tout ça c’est de la flûte", a lancé le dirigeant centriste. A ses yeux, "les élus qui prendraient la responsabilité de montrer que, sur un sujet aussi simple, qui nécessite autant d'unité nationale et de détermination, on n'est pas capables de se mettre d'accord, auront des comptes à rendre aux Français".
Car, a noté M. Lagarde en faisant allusion à un référendum, "si ça ne passe pas à l'Assemblée, au Sénat, au Congrès, le président de la République peut consulter le peuple français, qui -je pense- donnera une réponse claire".
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