Sarkozy mis en examen : un nouvel obstacle sur le chemin de la présidentielle 2017
La mise en examen de Nicolas Sarkozy mardi 16 par un juge d'instruction pour financement illégal de sa présidentielle de 2012 est un nouvel obstacle pour l'ancien chef de l'Etat sur le chemin de l'élection présidentielle de 2017, estime la presse de ce mercredi 17.
"La justice érige un obstacle sur le chemin de l’Élysée", assène Matthieu Verrier, dans La Voix du Nord. C'est une "nouvelle épine dans le pied" de l'ancien président de la République, écrit dans Le Courrier Picard, Jean-Marc Chevauché qui souligne: "la Justice, tranquillement avance". Et "l’étau se resserre sur l’ancien président de la République. Avec une mise en examen pour finir. Forcément, ça ne l’arrange pas", remarque Pascal Coquis, des Dernières Nouvelles d'Alsace.
Pour Isabelle Ficek, des Echos, ce sont "les nuages" qui "s'amoncellent au-dessus de Nicolas Sarkozy. Et le dernier arrivé n'est pas des moindres". Dès lors, poursuit-elle, cette mise en examen "sème inévitablement le doute sur la possibilité pour lui d'aller au bout de cette course" à l'Elysée en 2017.
Les procédures judiciaires "minent son retour vers le pouvoir", assure Xavier Brouet, du Républicain Lorrain. Le Figaro reconnaît que cette "mise en cause pourrait gêner sa candidature à la primaire à droite".
"C'est un coup dur à quinze mois de la présidentielle", affirme de son côté Raymond Couraud, de L'Alsace. "L’accumulation des affaires fragilise les ambitions de Nicolas Sarkozy de retrouver l’Élysée" car "son abonnement aux cabinets d’instruction ne peut que déplaire aux Français", estime l'éditorialiste. Et "désormais avec cette mise en examen, c'est évidemment la question de sa candidature qui se pose. C'est-à-dire celle de sa survie politique", n'hésite pas à écrire Jean-Marie Montali, dans Le Parisien.
Patrice Chabanet, du Journal de La Haute-Marne, rappelle, comme d'ailleurs ses confrères, que "tout mis en examen est présumé innocent" avant de préciser qu'il "mieux vaut ne pas l'être, surtout quand on aspire à redevenir président de la République". Pour lui, "l'ancien président de la République aurait bien fait l'économie de cette épreuve, car c'en est une". "Nous sommes bien d’accord: la mise en examen ne signifie pas la culpabilité. Mais elle n’est pas anodine", conclut Laurent Joffrin, dans Libération.
Nicolas Sarkozy a été mis en examen mardi par un juge d'instruction pour financement illégal de sa présidentielle de 2012, dans l'enquête sur les fausses factures de Bygmalion et les comptes de sa campagne.
L'ex-chef de l'Etat, qui ambitionne de disputer la primaire de son camp pour revenir au pouvoir en 2017, a été entendu toute la journée par le juge financier Serge Tournaire, qui soupçonne que ses comptes de campagne ont été truqués pour cacher une explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d'euros.
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