Scandale Baupin : la députée Isabelle Attard entendue par les enquêteurs
La députée écologiste Isabelle Attard, dont le témoignage a contribué à faire éclater l'affaire d'agressions et de harcèlement sexuels reprochés à Denis Baupin, a été entendue mercredi 18 par les enquêteurs, a appris l'AFP de source judiciaire ce vendredi 20. Contactée, la députée du Calvados a confirmé avoir été entendue par les policiers de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Une audition qui s'est "très bien" passée, a-t-elle précisé, sans autre commentaire.
Accusé par plusieurs élues de harcèlement et d'agression sexuelle dans une enquête de Mediapart et France Inter, le député écologiste Denis Baupin a démissionné la semaine dernière de la vice-présidence de l'Assemblée nationale, tout en dénonçant des allégations "mensongères" et "diffamatoires". Dans la foulée, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. Une partie des faits pourrait être touchée par la prescription, qui est de trois ans pour les délits d'agression et harcèlement sexuels.
Dans Mediapart et sur France Inter, Isabelle Attard a raconté avoir reçu des dizaines de SMS "provocateurs, salaces", depuis son arrivée à l'Assemblée nationale en juin 2012 jusqu'à son départ d'Europe Ecologie Les Verts en décembre 2013. Dans son cas, théoriquement, certains des faits ne seraient pas prescrits. Elle avait aussi expliqué qu'elle ne disposait plus du téléphone où étaient conservés les SMS mais que pour certains, elle s'en souvenait "par cœur" et s'en était ouverte à des proches.
A l'issue des investigations, le parquet aura trois possibilités: un classement sans suite, un renvoi au tribunal pour Denis Baupin si les faits lui semblent constitués ou l'ouverture d'une information judiciaire confiée à des juges d'instruction.
Jeudi, le groupe écologiste à l'Assemblée nationale a implosé, les députés pro-gouvernement actant leur divorce avec leurs collègues opposés à l'exécutif. L'affaire Baupin a aussi précipité les choses, avec des querelles sur les postes à la suite de sa démission de la vice-présidence de l'Assemblée.
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