À la Sorbonne, des centaines d'étudiants protestent avec force contre le "faux choix" du second tour

Depuis le mercredi 13 avril, des étudiants occupent la Sorbonne, Sciences Po et l’ENS. Leur mot d’ordre : "Ni Macron ni Le Pen !"

À la Sorbonne, 500 étudiants (dont une majorité d’antifas) organisent des assemblées générales sur le thème du second tour de l’élection présidentielle 2022.

ET LA SORBONNE ELLE EST A QUI? pic.twitter.com/ZNeqhzgZ6p

— Coordination Antifasciste Inter-Universitaire (@CAIUniv) April 13, 2022

Toutes les portes d’entrée ont été bloquées. Pour eux, le choix entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen constitue un vrai dilemme : "II faut choisir entre la radicalité néolibérale ou la radicalité fasciste, et c’est horrible". Un étudiant explique également : "On a trop peur qu'ils ne prennent pas en compte les sujets qui nous semblent capitaux tels que les violences racistes, islamophobes, sexistes, le climat et l'urgence à agir face au rapport du GIEC notamment."

Certains étudiants se félicitent de cette nouvelle mobilisation, d’autres déplorent ces blocages à l’approche des partiels. Ce n’est pas sans rappeler les blocages étudiants en 2018 contre la loi Vidal, qui était dénoncée comme favorisant la sélection à l’entrée des universités.

Malheureusement, durant ces blocages, plusieurs dégradations ont été constatées : tables renversées, portes délogées, tags sur les murs...

Dans un monde normal, tous les étudiants responsables de ces occupations et des dégradations commises devraient immédiatement être expulsés à vie de l’Université française.

Mais non. On les laisse saccager tranquillement La Sorbonne. pic.twitter.com/3sA8r5Wyjy

— Pierre Gentillet (@Pierre_GTIL) April 14, 2022

En réaction, plusieurs étudiants de la Cocarde sont venus pour évacuer les bloqueurs du campus de Sciences Po et appellent les étudiants antifas à accepter "le verdict des urnes".

Face à l’inaction des directions et de l’Etat nous avons pris les choses en main : le blocus de SciencesPo vient d’être évacué par nos soins. Tout ce petit monde a pris la fuite. Qu’ils acceptent le verdict des urnes : leur défaite !
Participation de militants GZ et UNI  pic.twitter.com/KV37vK8Kpy

— La Cocarde Étudiante (@CocardeEtud) April 14, 2022

À la Sorbonne, plusieurs étudiants ont déclaré qu’ils ne quitteraient pas le campus avant le 24 avril, jour du deuxième tour de l’élection présidentielle.

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