Tabac : les buralistes se mobilisent à nouveau contre le paquet neutre
Les buralistes à nouveau vent debout contre le paquet de cigarette neutre. Après avoir placé des bâches sur des radars situés en bord de route, notamment en Charente, dans la nuit de lundi 7 à ce mardi, des buralistes sont allés déverser très tôt ce matin des tonnes de carottes devant le ministère de l’Economie, dans le 12ème arrondissement parisien, en référence à l’emblème présent sur la devanture des bureaux de tabacs. La mobilisation devrait continuer tout au long de la journée où fermeture des bureaux de tabacs, sit-ins et manifestations devant les préfectures sont prévu dans 80 villes.
Dans leur collimateur, le paquet neutre voulu par Marisol Touraine dans le cadre de son projet de loi Santé qui sera à nouveau étudié le 14 septembre à l’Assemblée, ainsi que la volonté de certains députés d'augmenter le prix des cigarettes jusqu'à 10 euros le paquet. "Un niveau de prix de l'ordre de 10 € ne ferait que pousser plus de fumeurs à acheter leur tabac chez nos voisins, sur Internet ou dans la rue", met ainsi en garde la Confédération des buralistes, qui craint également que le paquet neutre en lui-même n’alimente aussi le marché noir.
"Le paquet neutre va avoir un impact immédiat sur nos commerces. La contrefaçon va s'en donner à coeur joie car les paquets seront plus faciles à copier. On ne demande pas que rien ne soit fait, mais il faut que tous les pays européens adoptent en même temps la mesure", s'alarmait en juillet le président de la Confédération, Pascal Montredon.
Car cela fait des mois que les buralistes manifestent à coups d’actions coups de poing aux côtés des fabricants de tabac contre ces mesures. Fin juillet, ils avaient finalement obtenu gain de cause au Sénat. Mais, alors que ce dernier avait supprimé le 22 juillet, en commission, le texte instaurant le paquet neutre, "la ministre a annoncé que la mesure serait réintroduite par voie d'amendement", a indiqué lundi 7 le ministère de la Santé. Et si cet amendement devait être rejeté, le gouvernement "demanderait aux députés de confirmer leur vote de première lecture en faveur de cette mesure. Elle entrera donc en vigueur comme prévu".
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