UMP : Nicolas Sarkozy devra démissionner de la présidence du parti pour être candidat à la primaire de 2016
Le compte à rebours est lancé. Conformément aux nouveaux statuts de la futur-ex UMP, Nicolas Sarkozy devra quitter la présidence du parti, qu'il a voulu comme une rampe de lancement pour son retour en politique, au plus tard le 21 septembre 2016. Du moins s'il se lance, comme il le laisse lui-même entendre, dans la bataille de la primaire de 2016 devant désigner le candidat de son camp à l'élection présidentielle de 2017.
C'est Nathalie Kosciusko-Morizet qui l'a annoncé face à la presse, mardi 14. À l'issue d'une réunion de la commission des nouveaux statuts de l'UMP qu'elle dirige, la numéro deux du parti a révélé que la liste des candidats à la primaire sera officialisée le 21 septembre prochain. Ce qui lancera ainsi officiellement la campagne interne (ou presque) pour la pré-course a l'Elysée à laquelle un cadre dirigeant du parti, par exemple son président, ne pourra donc pas participer en tant que tel.
C'est la règle du jeu qui doit être entérinée par le congrès du 30 mai, qui sera aussi –et surtout– celui de la naissance des "Républicains" (le futur nouveau nom du parti). Les nouveaux statuts devraient ainsi stipuler que "tout membre de la direction de l'UMP se déclarant candidat à la primaire en vue de 2017 devra démissionner". Des élections internes désigneront ensuite un nouveau président au plus tard en septembre 2016, soit avant la primaire prévue en novembre de la même année.
A ce stade, au moins six candidats sont attendus. François Fillon, Alain Juppé, Xavier Bertrand et Christian Estrosi (qui pourrait toutefois se désister en faveur de son champion de président) sont d'ores et déjà officiellement en lice, tandis que Bruno Le Maire devrait quant à lui annoncer son intention de participer à la primaire début 2016. D'autres pourraient également candidater, à l'image de Nathalie Kosciusko-Morizet. Ou encore du patron de l'UMP Jean-Christophe Lagarde, s'il cède aux sirènes sarkozystes et parvient à convaincre son camp.
L'intérêt d'une telle candidature pour l'ancien président de la République? Il est double, voire triple: siphonner les voix de son rival le plus sérieux à l'image plus modérée Alain Juppé et marginaliser François Bayrou. Mais aussi parvenir à rassembler la droite et le centre dans une candidature unique, actée par une primaire ouverte, dès le premier tour de l'élection présidentielle.
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