Un jeune migrant se noie à Paris, Hidalgo interpelle le gouvernement
Un jeune migrant est mort noyé dans la nuit de lundi à mardi dans le canal de l'Ourcq, dans le nord de la capitale où est installé un campement de migrants, un drame qui montre l'urgence d'une "mise à l'abri" selon Anne Hidalgo.
Les faits, révélés par France Bleu Paris, remontent à la nuit de lundi à mardi. "Un migrant a sauté volontairement dans le canal de l'Ourcq au niveau du quai de Valmy" vers 00H30, a indiqué une source policière.
Il a été sorti de l'eau par les pompiers vers 00H45 et son décès a été constaté vers 01H10, selon cette source. Il ne disposait d'aucun papier permettant de l'identifier.
Selon les témoignages sur place recueillis par la police, le jeune homme, âgé de 20 à 25 ans, serait de nationalité afghane et était "fortement alcoolisé".
"Des vies sont en jeu. L’État doit au plus vite mener une opération de mise à l'abri des migrants présents dans ces campements parisiens. C'est un devoir humanitaire. C'est aussi une nécessité d'ordre public. La Ville de Paris est prête à le soutenir dans cette démarche", a réagi mercredi sur Twitter la maire PS de la capitale, Anne Hidalgo.
"Nous craignions le pire, et le pire est arrivé. Nous sommes présents tous les jours avec nos équipes, et nous demandons depuis des mois aux autorités de prendre leurs responsabilités et de mettre les personnes à l'abri de toute urgence et en toute dignité", a tweeté pour sa part Terre d'Asile.
"Entre écœurement et colère, je ne sais que choisir. En deux ans, nous avons mis à l'abri plus de 30.000 personnes. J'ai du mal à croire que le +nouveau monde+ ne sache pas agir pour quelques milliers", a également dénoncé Emmanuelle Cosse, conseillère régionale d'Ile-de-France et ancienne ministre du logement de François Hollande.
Un autre corps avait été repêché le 6 mai dans le canal Saint-Denis, à hauteur d'Aubervilliers, selon deux sources policières. Il s'agit "d'un homme mais le corps en état de décomposition n'a pas été identifié", a relevé l'une de ces sources, précisant que "rien ne permet de dire s'il s'agit d'un migrant".
Installé depuis plusieurs mois le long du canal Saint-Denis, près de la porte de la Villette, ce campement a grossi jusqu'à compter 1.500 personnes environ qui vivent dans des conditions très insalubres, suscitant depuis plusieurs semaines une polémique entre la mairie et le gouvernement.
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