Vœux de François Hollande : "Je veux en finir avec le dénigrement et le découragement"
"Je veux en finir avec le dénigrement et le découragement": c'est un message de confiance qu'a voulu donner François Hollande aux Français, mercredi soir, dans ses traditionnels vœux télévisés.
"Nous avons toutes les raisons d'avoir confiance en nous", a dit le chef de l'Etat, dans ce message enregistré quelques heures plus tôt dans son bureau à l'Elysée. "La France n'est pas une nostalgie, c'est une espérance", a-t-il ajouté en incitant ses compatriotes à regarder vers l'avenir et non vers le passé.
Pour faire oublier une première moitié de quinquennat pas vraiment réussie et marquée par une impopularité record, le chef de l'Etat a engagé une reconquête de l'opinion. Pour cela, "je crois en la persévérance, en la constance, au travail dans la durée", a-t-il dit. "J'ai tenu bon, et suivi fermement le cap que j'avais fixé".
Ce cap sera suivi, avec son premier ministre Manuel Valls, dont il a cité le nom. Il a rappelé certaines des réformes adoptées en 2014 et qui vont entrer en vigueur: le Pacte de responsabilité (pour lequel il a appelé une nouvelle fois les entreprises à embaucher et à investir), la création du "compte pénibilité", la réforme territoriale.
Ces réformes vont se poursuivre en 2015, car "la France est capable de se transformer, et je sais que vous y êtes prêts". Il a cité notamment la loi Macron sur les réformes économiques, le lancement d'"un grand plan numérique à l'école", la suppression de la première tranche d'impôt sur le revenu, la liaison des allocations familiales aux conditions de ressources, une aide plus importante aux personnes âgées, un meilleur accès aux soins.
Il a souhaité aussi que le Parlement adopte, en 2015, une "loi consensuelle" sur "la fin de vie et le droit de mourir dans la dignité".
Comme il l'avait fait lors de sa dernière apparition sur le plateau de télévision de TF1 le 6 novembre, François Hollande a réaffirmé qu'il irait au bout de son mandat présidentiel en 2017: "ce combat, je le mènerai jusqu'au bout, (…) contre les conservatismes, et ils sont nombreux, contre les populismes, et ils sont dangereux".
Sans le citer, il a fait allusion au Front national, qui prône la sortie de l'euro, une mauvaise solution selon lui. Et évoquant les dangers "du terrorisme, du communautarisme, du fondamentalisme", il a jugé que ce n'était "pas par la peur" qu'il fallait réagir mais par les valeurs fondamentales de la République. A ce sujet, "je ferai de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme une grande cause nationale", a-t-il annoncé.
Le chef de l'Etat a conclu son intervention en évoquant le sommet mondial sur le climat qui se tiendra à Paris en décembre 2015: "je ferai tout pour que, à Paris, en 2015, la conférence soit un succès". "Je veux que, lorsque nos enfants et nos petits-enfants nous interrogeront, nous puissions être fiers", a-t-il dit, souhaitant l'adoption d'un texte commun qui serait de même importance, pour l'avenir de la planète, que la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée à Paris en 1948.
Et il a terminé ses vœux comme il les avait commencés, en estimant que "2015 doit être une année d'audace, d'action, de solidarité" et en appelant à restaurer "la confiance en nous, dans toutes les forces de notre pays, dans notre vitalité".
(Revoir ci-dessous les voeux de François Hollande):
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