Au Grand Canyon, Joe Biden veut marquer des points avec l'écologie

DÉPÊCHE — En déplacement dans le sud-ouest des États-Unis pour trois jours, Joe Biden entame sa campagne pour 2024 en sanctuarisant une vaste zone autour du Grand Canyon (Arizona) pour la protéger de l'exploitation d'uranium.

400.000 hectares autour du Grand Canyon, c'est l'étendue de la zone que le président américain va classer parmi les "monuments nationaux". Comme l'explique Le Point, le terme désigne une zone dont la richesse naturelle, mais aussi la signification historique ainsi que l'intérêt économique, lui valent une protection particulière de l'État fédéral, notamment face à toute activité industrielle ou minière.

Pour l'occasion, cette même zone sera rebaptisée Baaj Nwaavjo I'tah Kukveni : Baaj Nwaajo, dans la langue des indiens Havasupai, signifie "la terre des tribus", tandis que I'tah Kukveni, en langage hopi, veut dire : "Dans les pas de nos ancêtres". Ce faisant, Joe Biden montre qu'il veut honorer les demandes des tribus locales, qui souhaitaient notamment protéger leurs terres de l'extraction d'uranium.

Ce sera donc chose faite, presque... Aucun nouveau contrat ne sera signé, mais le président a précisé que les droits d'exploitation de ce territoire qui sont en cours courront jusqu'à leur terme, soit jusqu'en 2032.

Pour lui, cette annonce est surtout une manière de marquer des points auprès de son électorat écologiste, car l'Arizona est un territoire très contesté entre démocrates et républicains. Joe Biden l'a remporté en 2020 avec moins d'un point de pourcentage d'avance sur Donald Trump, lui-même vainqueur quatre ans plus tôt avec 3,5 points de pourcentage. En 2024, ce sera donc un État clé, lieu de promesses.