Barack Obama souhaite retirer Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme
La normalisation des relations diplomatique entre les Etats-Unis et Cuba a franchi une nouvelle étape avec le souhait de Barack Obama de ne plus faire figurer la plus grande île des Caraïbes sur la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme. C'est le service de presse de la Maison Blanche qui l'a affirmé par le biais d'un communiqué diffusé mardi 14.
Cette annonce du président américain apparaît dans une note d'intention émise à l'attention du Congrès où Barack Obama a fait part de son "intention de supprimer" Cuba de cette liste. "Le gouvernement cubain n'a apporté aucun soutien au terrorisme international ces six derniers mois", a fait remarquer le président dans sa note.
Cuba figure sur cette liste depuis 1982, à cause notamment de son soutien aux séparatistes basques de l'ETA et aux FARC de Colombie.
Les élus ont maintenant 45 jours pour manifester leur opposition. S'ils s'opposent à ce retrait, Barack Obama peut exercer un droit de veto. Le retrait de cette liste n'est pas anodin pour Cuba qui pourrait ainsi voir s'installer une ambassade américaine à la Havane, d'accès au système bancaire américain ou le soutien financier d'organismes internationaux. Il pourrait également s'agir d'une première étape dans la levée de l'embargo économique, commercial et financier que subit l'île de la part des Etats-Unis depuis février 1962.
Une initiative, qui suscite beaucoup d'espoir à Cuba, et qui intervient trois jours après un tête-à-tête historique entre le président américain avec son homologue cubain Raul Castro en marge de du Sommet des Amériques au Panama.
Dans le camp républicain, la nouvelle n'a pas fait que des heureux. Marcus Rubio, candidat déclaré à l'investiture républicaine pour la course à la Maison Blanche a déclaré "Cuba est un Etat qui soutient le terrorisme. Ils abritent des gens qui ont fui la justice américaine, y compris quelqu'un qui a tué un policier dans le New Jersey il y a 30 ans". Faisant ainsi référence à Assata Olugbala Shakur, membre du Black Panther Party, condamnée à perpétuité pour le meurtre d'un policier lors d'une fusillade en 1973. Elle s'est évadée en 1979 et a obtenu l'asile politique à Cuba.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.