Brexit : Sadiq Khan et Boris Johnson se livrent à une dernière passe d'armes avant le scrutin
Alors que pro et anti-Brexit sont toujours au coude à coude selon les sondages et que la campagne pour le référendum a été endeuillée par l'assassinat de la député Jo Cox, l'actuel et l'ancien maire de Londres se sont livrés à un débat musclé sur la question mardi 21 au soir.
Sur le plateau de la BBC, le travailliste Khan, opposé à une sortie du Royaume-Uni de l’UE et son prédécesseur conservateur Boris Johnson, partisan de "l'indépendance" se sont livrés à une passe d'armes des grands soirs. Devant 6.000 spectateurs, répartis entre pro et anti-Brexit, les deux hommes et les autres participants (3 dans chaque camp) ont principalement débattu autour de l’immigration, de l’économie et de la souveraineté.
La première escarmouche s'est joué sur le coût économique d'une sortie de l'UE. Pour Sadiq Khan, sortir de l’Union mettrait 2,5 millions d’emplois en péril et réduirait l’industrie britannique à néant. Alors que Boris Johnson estime que l’UE est une "machine à détruire" l’emploi. "On nous dit qu'on ne peut pas faire baisser nos coûts énergétiques pour protéger les emplois (...) parce que Bruxelles dit non", a déclaré le truculent conservateur.
Ce à quoi l'actuel maire de Londres a immédiatement riposté en arguant que ce n'était que "mensonge après mensonge". "Boris, tu devrais le savoir: près d’un demi-million d’emplois à Londres sont directement dépendants de l’UE", a-t-il ajouté.
Autre point de divergence entre les deux camps le projet migratoire des pro-Brexit, affirmant que souveraineté de la Grande-Bretagne, soumise aux jugements de la Cour européenne de justice. Un projet qualifié d'"haineux" par les partisans du maintien dans le giron de l'Union. "Vous dîtes désormais que l’immigration est une chose formidable, mais votre campagne n’a pas été que le projet de la peur, elle a été le projet de la haine" a asséné Sadiq Khan.
Bottant en touche, Boris Johnson a conclu le débat sur la question de la souveraineté britannique. "Si nous votons pour partir et reprenons le contrôle, je suis persuadé que ce jeudi peut être pour nous le jour de l’indépendance", a-t-il déclaré. Et d'ajouter: "si nous votons pour partir et reprenons le contrôle, je suis persuadé que ce jeudi peut être pour nous le jour de l’indépendance". "Restez et battez-vous! Soyez fiers!" l'a contredit le nouveau maire de Londres, très remonté.
Les derniers sondages publiés mardi ont réduit encore l'écart et renforcé la position du "Leave" (sortie de l'UE). Il est repassé en tête à 44% contre 42%, selon YouGov, tandis que Survation donne un seul point d'avance au "Remain" (rester dans l'UE).
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