Burkina Faso : l’Assemblée nationale saccagée par les opposants à Blaise Compaoré

Auteur(s)
Maxime Macé
Publié le 30 octobre 2014 - 13:55
Mis à jour le 05 novembre 2014 - 15:26
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L'Assemblée nationale burkinabè saccagée.
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©Joe Penney/Reuters
L'Assemblée nationale burkinabè saccagée ce jeudi.
©Joe Penney/Reuters
Plus d'un millier de manifestants ont réussi à pénétrer ce jeudi dans l'Assemblée nationale burkinabè à Ouagadougou et l'ont en partie saccagée.

Au Burkina Faso, l'Assemblée nationale devait voter ce jeudi une révision de la Constitution autorisant le président à se maintenir au pouvoir. Cependant, les manifestants opposés au projet ont envahi le bâtiment et saccagé les lieux. Le site d'information Burkina 24 fait part de l'évolution de la situation en direct sur son compte Twitter, et publie plusieurs photos montrant la violence de l'assaut. Face à la colère populaire, le gouvernement a suspendu le projet de loi.

Depuis le début de la semaine, Ouagadougou, la capitale, est le théâtre de manifestations contre la réforme de la Constitution qui permettrait à Blaise Compaoré, au pouvoir depuis un coup d'Etat qui renversa Thomas Sankara en 1987, de briguer un nouveau mandat fin 2015.

Après avoir mis à sac l’Assemblée nationale, les manifestants ont mis en déroute les forces de sécurité burkinabè et s’en sont pris à l’immeuble de la télévision nationale, la RTB, qui a cessé d’émettre, avant d’incendier le siège du parti de Blaise Compaoré. Actuellement, les opposants se rassemblent dans le centre de la ville et semblent vouloir marcher sur le palais présidentiel de Kossyam.

Selon un premier bilan, on recense un mort parmi les manifestants tandis que plusieurs autres ont été blessés avant le repli de forces de l’ordre.

Le pouvoir avait annoncé le 21 octobre un projet de loi modifiant l'article-37 de la Constitution, qui interdit à Blaise Compaoré de se présenter une cinquième fois. Il avait auparavant laissé croire qu'une telle mesure ferait l'objet d'un référendum. Depuis, la mobilisation populaire ne faiblit pas. Le gouvernement a jusque-là autorisé les manifestations et s'est abstenu de les réprimer. 

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