Donald Trump signe le décret pour lancer la construction du mur avec le Mexique, colère de Mexico
Cinq jours après son investiture, Donald Trump a signé deux décrets, mercredi 25, engageant notamment la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique, principale promesse de campagne du candidat républicain.
"A partir d'aujourd'hui, les Etats-Unis reprennent le contrôle de leurs frontières", a déclaré le magnat de l'immobilier lors d'une cérémonie au ministère de la Sécurité intérieure, institué par l'un des décrets, ajoutant qu'"une nation sans frontières n'est pas une nation".
Le mur devra courir le long des 3.200 kilomètres de frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, déjà fortement surveillés. Ces décrets visent aussi à augmenter les effectifs des équipes qui luttent contre l'immigration clandestine et à supprimer les financements fédéraux des villes et Etats dit "sanctuaires", c'est-à-dire qui tolèrent la présence d'immigrants clandestins.
Le président américain devrait également prendre des mesures dans les prochains jours pour réduire l'immigration légale, en divisant par deux, à 50.000, le nombre de réfugiés autorisés à entrer aux Etats-Unis chaque année et en bloquant l'émission de visas pour les personnes en provenance de certains pays musulmans d'Afrique et du Proche-Orient (Syrie, Soudan, Somalie, Irak, Iran, Libye et Yémen).
"Je regrette et condamne la décision des Etats-Unis de continuer la construction du mur qui depuis des années, au lieu de nous unir, nous divise" a réagi peu après le président mexicain Enrique Peña Nieto, sur son compte Twitter. Et d'ajouter: "le Mexique ne croit pas aux murs. Je l'ai dit plusieurs fois: le Mexique ne paiera pour aucun mur" . Il ainsi de nouveau assuré que, contrairement à ce qu'a claironné Donald Trump lors de la campagne présidentielle, le Mexique ne paierait pas la construction de ce mur.
Une position somme toute évidente d'un point de vue diplomatique mais qui peut s'avérer fragile si l'on prend en compte les relations économique entre les deux pays. En effet, 73% des exportations mexicaines sont envoyées aux Etats-Unis. Une telle proportion pourrait peser lourd dans les négociations de financement du mur. D'autant que Donald Trump avait affirmé dimanche 23 qu'il allait commencer à renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avec les dirigeants du Canada et du Mexique qu'il doit rencontrer prochainement.
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