Espagne : Podemos devrait confirmer aux législatives, une coalition reste incertaine
Ils avaient déjà fait sensations il y a six mois lors du précédent scrutin. Podemos (de son nom complet "Unidos Podemos"), la formation anti-austérité, devrait encore progresser lors des élections législatives de ce dimanche 26. Une prévision qui, si elle se confirme, serait un camoufet supplkémentaire pour les grands partis espagnols- le Parti populaire (PP) et le Parti socialiste espagnol (PSOE)- incapables de mettre sur pied une coalition gouvernementale.
Les derniers sondages laissent entendre que le parlement issu des élections sera tout aussi fragmenté que le précédent, aucun des quatre grands partis et des six formations régionales n'était susceptible de s'imposer dans un parlement composé de 350 sièges.
Certes le PP, le parti conservateur, devrait terminer premier du scrutin. Les projections lui annoncent environ 120 sièges. Mais son son alié naturel pour une coalition, Ciudadanos, ne devrait en obtenir qu’une quarantaine. Insuffisant donc pour prétendre à la majorité.
Podemos est attendu à 90 sièges environ. Sur le papier, une coalition à gauche est donc possible entre la jeune formation et le PSOE qui devrait finir troisième avec 80 sièges, avec l’ajout de quelques élus régionalistes. Problème : les observateurs pensent que le PSOE, fondé il y a 137 ans, préférerait former une "grande coalition" avec le PP de l'actuel Premier ministre Mariano Rajoy, voire soutenir un gouvernement PP minoritaire plutôt que de s'associer à un parti qui, en faisant bouger les lignes de forces traditionnelles, menacent son existence.
Autre inconnue du scrutin: l’abstention. Face à la démotivation de l’opinion publique suite à l’incapacité du scrutin de sortir l’Espagne de la crise politique, elle devrait atteindre son taux le plus élevé depuis le retour de la démocratie dans les années 1970.
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