Fifa : la polémique enfle à la veille de l'élection de son président
Un lendemain difficile pour la FIFA. Vingt-quatre heures après l’arrestation à Zurich de sept responsables de l’organisation, la journée a été riche en événements. Et pas forcément pour le bien de la Fédération internationale sous le coup des critiques, et de son président Sepp Blatter. Ce dernier, bien que non concerné par cette affaire, voit peser sur une lui une forte pression alors que l’élection de demain qui devait lui amener facilement un cinquième mandat est maintenant loin d’être gagnée.
Gros temps fort de la journée: la conférence de presse tenue par Michel Platini. Le président de l'UEFA affirme avoir rencontré Sepp Blatter ce jeudi matin pour demander à "son ami" de démissionner à la veille du scrutin: "je lui ai dit qu'il devait avoir l’honnêteté de voir que ça n'allait pas bien et que je pensais que ça aurait été bien pour son image et la situation qu'il nous quitte". Une demande que le Suisse âgé de 79 ans et qui vise un cinquième mandat a refusé.
Sepp Blatter, de son côté, a également fait une déclaration devant des journalistes ce jeudi à Zurich, où il est apparu sombre : "il y aura d’autres mauvaises nouvelles (…) mais il est nécessaire de restaurer la confiance". Malgré le tumulte, il rejette en bloc sa responsabilité: "certains me jugent reponsable, mais je ne peux pas tout surveiller" a-t-il déclaré.
Toute la journée les appels se sont multipliés pour un report du scrutin prévu demain, dans le pire contexte possible. Selon la chaîne de télévision Sky, David Cameron le Premier ministre britannique a même appelé explicitement à la démission de Sepp Blatter.
Sauf coup de théâtre de dernier minute, le scrutin du vendredi 29 mai devrait être maintenu. Il opposera Sepp Blatter, le sortant, face au Jordanien Ali Bin al-Hussein. Michel Platini a annoncé lors de sa conférence de presse qu'"une très grande majorité des fédérations européennes va voter Ali". Mais l’Europe ne représentant que 25% environ des voix, et les autres fédérations étant plutôt proche du président sortant, Sepp Blatter reste le favori pour sa propre succession.
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