François Hollande en Chine en prévision de la COP21
A moins d'un mois du lancement à Paris de la COP21, François Hollande s'est rendu chez le plus grand pollueur du monde. Le président de la République est arrivé ce lundi en Chine pour une visite officielle de deux jours. Une visite presque obligatoire car la Chine est devenue en 2006 le pays qui émet le plus de gaz à effet de serre (25% des émissions mondiales).
Son rôle sera donc des plus importants lors des négociations de la COP21.En plus d'être un grand pollueur, l'Empire du milieu est aussi un leader parmi les pays en voix de développement. Ses choix en matière d'environnement pourraient donc être suivis par de nombreux autres états.
"Je suis en Chine pour obtenir des autorités chinoises la possibilité d'un accord global et ambitieux pour permettre de limiter à deux degrés le réchauffement", a déclaré François Hollande, rappelant que la participation chinoise est "essentielle" à l'obtention d'un tel accord. "La lutte contre le réchauffement climatique est un enjeu humanitaire, (...)c'est aussi un enjeu économique considérable, ce qu'on appelle la croissance verte", a -t-il ajouté.
François Hollande a prévu de visiter une usine de traitement des eaux usées à Chongqing (Ouest de la Chine) avant de se rendre à Pékin. Il doit quitter la Chine mardi 3 pour se rendre en Corée du Sud.
Lors de la conférence de Copenhague (Danemark) en 2009, la Chine avait été pointée du doigt comme responsable d'un échec des négociations. Depuis, le pays a fait quelques pas en faveur d'une limitation de la pollution. Elle s'est notamment engagée en 2014 à stopper la hausse de ses émissions de gaz à effet de serre pour 2030 ou la création d’un marché national de crédits carbone d’ici à 2017.
L'objectif de la COP21 est de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés d'ici 2100. Un objectif qui ne pourra être tenu qu'avec le concours de la Chine. En l'état des propositions faites par les pays partis à la conférence, l'ONU estime que ce réchauffement sera de 2,7 degrés.
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