Grèce : Alexis Tsipras obtient le vote du second volet de mesures
Après plus de cinq heures de débat, achevés au milieu de la nuit de mercredi 22 à jeudi 23, le Parlement grec a voté le second volet des mesures demandées par les créanciers du pays, condition au nouveau plan d'aide de la Grèce.
Il s'agissait d'un nouveau défi pour le Premier ministre Alexis Tsipras, lâché par l'aile gauche de son parti. Déjà lors du vote du premier volet de mesures le 15 juillet dernier, près d'un cinquième des membres de Syriza s'étaient abstenus ou avaient voté contre, privant le gouvernement de sa majorité.
Même si la fronde a été moindre cette fois-ci (36 députés de la majorité) et que le texte a été adopté à une large majorité (230 voix sur 298 députés présents), Alexis Tsipras doit compter sur les votes de l'opposition. Son ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis a notamment fait volte-face pour le soutenir.
Bien qu'il ait publiquement déclaré ne pas croire à l'efficacité de ces mesures contraires à ses promesses de campagne, Alexis Tsipras considère que la Grèce ne peut se permettre de refuser. Durant le débat, il a ainsi appelé le Parlement à "s'adapter aux nouvelles réalités" mais aussi à continuer "la bataille". "La présence de la gauche au gouvernement est un bastion pour la défense des intérêts du peuple et ce bastion, il n’est pas question que je l’abandonne volontairement", a-t-il déclaré.
Le texte voté prévoit notamment une réforme de la justice civile pour en réduire le coût de fonctionnement et le renforcement des liquidités des banques. Celle-ci ont subi de plein fouet plusieurs semaines de fermeture imposée pour éviter des retraits en masse de la part des Grecs anxieux et donc un effondrement du système bancaire.
Ces réformes conditionnent le troisième plan d'aide de la Grèce, d'une valeur de 80 milliards d'euros. Athènes, qui avait déjà flirté avec le défaut de paiement fin juin, espère obtenir ces aides avant le 20 août et l'échéance de remboursement de 3,19 milliards d'euros à la Banque centrale européenne, puis 1,5 milliard au FMI en septembre.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.