Grèce : Prokopis Pavlopoulos, ancien ministre de droite devient le nouveau président de la République
La nouvelle a de quoi surprendre. Propokis Pavlopoulos, ancien ministre de l'Intérieur de droite et poids lourd du parti conservateur Nouvelle démocratie a été nommé président de la République hellénique par le parlement de son pays, mercredi 18. Il a recueilli 233 voix, soit plus que le minimum de 180 suffrages nécessaires. Il a été élu avec les suffrages de la gauche Syriza, de son partenaire de droite souverainiste, Grecs indépendants, et de la droite Nouvelle démocratie.
Si son poste reste honorifique, il n'en est pas moins fédérateur en cette période troublée pour les Grecs.
Le choix de cet homme de droite centriste à la chevelure blanche pour présider la Grèce, fait par un Premier ministre de gauche radicale, Alexis Tsipras, respecte une tradition ancrée depuis une vingtaine d'années, garante d'unité nationale. Il l'a par ailleurs fermement rappelé à ses troupes, en affirmant que "face à l’Histoire, la gauche ne devait pas se montrer arrogante" lors de son discours parlementaire pour l'investiture du président.
En effet, Syriza ne peut pas ses passer des 13 voix de son allié de droite, les Grecs indépendants, au risque de perdre la majorité absolue au Parlement. Et ceux-ci avait d'embler prévenu le Premier ministre, ils ne voteraient que pour un candidat de la droite.
Européen convaincue et professeur de droit formé en France, Prokopis Pavlopoulos a été ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Kostas Caramanlis de 2004 à 2009. Il a été vivement critiqué par la gauche lors de la mort d'un jeune homme tué par un policier pendant une manifestation fin 2008. Des émeutes avaient alors embrasé la capitale pendant plusieurs jours. Mais il n'avait pas été épargné par l'aile droite de son parti qui le jugeait trop laxiste sur l'immigration. Il est néanmoins respecté comme un homme de consensus.
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