Journalistes tués : Barack Obama relance le débat sur la détention d’armes
Fusillade après fusillade, la question du port d’armes aux Etat-Unis revient dans le débat public et politique. Une fois de plus, après le meurtre en direct de deux journalistes à la télévision en Virginie, mercredi 26, la polémique vient d’être relancée. Face à ce drame, la Maison Blanche a une nouvelle fois appelé le Congrès à légiférer pour mieux encadrer la vente et l’utilisation des armes à feu. "Si aucune loi ne mettra fin à toutes les violences dans ce pays, il y a des mesures de bon sens que seul le Congrès peut prendre et dont nous savions qu’elles auraient un impact tangible", a déclaré Josh Earnest, le porte-parole de Barack Obama avant d’ajouter: "le président continue à croire que c’est ce que les élus du Congrès devraient faire". Déplorant une "fusillade tragique", il estime que le Congrès doit prendre des mesures "de bon sens" pour limiter ce genre de drames, "trop fréquents" dans le pays.
Cette nouvelle allocution intervient alors que le président américain a exprimé à de nombreuses reprises son souhait de voir avancer les choses dans ce domaine. Toutefois, après une dizaine de discours en ce sens et alors que le président en a fait une priorité de son deuxième mandat, aucune avancée sur le contrôle des armes aux Etats-Unis n’a été observée. Déjà en 2012, le président avait compris que la tâche risquait d’être plus difficile que prévue.
Après une fusillade particulièrement sanglante dans une école à Newtown, où 20 enfants avaient été abattus, le 14 décembre de cette même année, il avait lancé un appel au Congrès à agir afin de durcir l’accès aux armes à feu. Mais face aux refus des élus de prendre le problème à bras le corps, le président des Etats-Unis avait alors dénoncé "un jour de honte pour Washington", pointant du doigt le lobby des armes, la puissante NRA (National Rifle Association). Cette dernière défend bec et ongles le fait que toute personne ait le droit de posséder des armes, un droit inscrit dans la Constitution.
La Maison Blanche n’est pas la seule à vouloir relancer le débat après le drame des journalistes abattus en Virginie. La candidate à l’investiture démocrate, Hilary Clinton, qui s’est dite "dévastée et en colère" sur Twitter, a appelé, mercredi 26, à "cesser la violence des armes à feu" sans toutefois proposer des solutions.
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