L'Autriche suspend la vaccination obligatoire
Ce jour, l'Autriche a suspendu la loi sur la vaccination obligatoire des adultes, qui était effective depuis le 5 février dernier. Cette mesure, comme d'autres avant elle — par exemple le confinement des non-vaccinés, a été fortement critiquée au moment de son application. Elle non plus n'aura pas duré longtemps, notamment à cause (ou grâce ?) aux caractéristiques du variant Omicron, nettement moins dangereux que Delta.
L'opposition ne s'était pas fait attendre
Dès l'adoption de la loi par le Conseil fédéral du Parlement autrichien, les citoyens s'étaient mis en branle-bas de combat pour s'y opposer. Dans la rue, l'agitation allait grandissante, avec des manifestations constantes et diversifiées. Deux partis politiques naissants (MFG et FPÖ) menaient une partie considérable de ces rassemblements, et des débats.
Lire aussi : De toutes parts, les Autrichiens s'unissent contre l'obligation vaccinale
Juste à temps avant les punitions
Ceux qui contrevenaient à l'obligation vaccinale générale risquaient de 600 à 3 600 euros d'amende. Et, à partir de la mi-mars 2022, la police devait sévir encore. Manifestement, elle n'en aura pas le loisir. Karoline Edtstadler, ministre fédérale de la Constitution en Autriche, a déclaré ce jour lors d'une conférence de presse à Vienne avoir « décidé de suivre l’avis de la commission des experts » en suspendant le texte. Elle a justifié cela en expliquant que le variant Omicron était moins dangereux que son prédécesseur Delta. Et d'ajouter au regard de la Constitution : « Il y a actuellement beaucoup d’arguments pour dire que cette atteinte aux droits fondamentaux n’est pas justifiée ».
Lire aussi : 14 mars : fin du passe vaccinal et du masque... Mais pas partout, et pas pour toujours?
Notons aussi que l'application de la loi n'a absolument pas permis de faire décoller le taux de vaccination dans le pays. Malgré tout, le gouvernement autrichien a signifié qu'un point d'étape sera fait dans trois mois, tenant peu ou prou le même discours qu'en France : parce que « le virus ne cesse d'évoluer, nous devons aussi être flexibles et adaptables ». Les ministres semblent donc se réserver le droit de recourir de nouveau à la loi.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.