Le parti politique FPÖ demande une médiation autrichienne entre la Russie et l'Ukraine
Au sein du FPÖ (Freiheitliche Partei Österreichs - Parti de la liberté) autrichien, son président Herbert Kickl et son porte-parole pour Affaires étrangères Axel Kassegger, ont demandé en conférence de presse le 25 février que le gouvernement autrichien intervienne comme intermédiaire dans l’affaire ukrainienne, proposant même l’Autriche comme lieu de rencontre.
Le FPÖ, qui se distingue aux côtés de MFG Ö (Menschen Freiheit Grundrechte - l’Homme, la Liberté, les droits constitutionnels) dans son combat contre l’obligation vaccinale, explique : « Les États-Unis et l'Union européenne semblent rivaliser à qui imposera les sanctions les plus draconiennes contre la Russie. Or, les sanctions ne sont pas l’outil adapté pour faire taire les armes ». Le parti politique considère que le refus de dialogue du côté américain est révélateur : « Encore jeudi, Biden a assuré qu’il n’a pas envie de parler avec Poutine. Sa seule réponse à la Russie est une gesticulation menaçante. »
Le président Kickl a poursuivi : « Notre chancelier Karl Nehammer a depuis longtemps abandonné la neutralité et joue à l’homme fort dans le sillage de la Commission européenne. En exigeant de nouvelles sanctions, il va plus loin encore que la Commission dans l’agitation. Jeu dangereux, car l’Autriche court le risque de perdre la neutralité de sa politique extérieure ».
Le jour précédent, devant le Parlement autrichien, Herbert Kickl avait appelé à un cessez-le-feu ; tout en soulignant que les agissements russes ne sont pas conformes au droit international, il a souligné les provocations continues de l'OTAN et des États-Unis depuis de longues années, et observé que les sanctions contre la Russie ont déjà coûté plus d’un milliard d’euros à l’Autriche. « C’est justement lorsque la poudre a parlé, a-t-il déclaré, que l’Autriche doit fuir tout comportement partisan et unilatéral. La neutralité est un pilier de la Constitution autrichienne. »
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