Le président Biden accuse la Chine, l’Inde, le Japon et la Russie de pays « xénophobes »
Les propos ont fuité à la suite d’une réunion de campagne mercredi 1er mai. La retranscription de cette entrevue, rendue publique le lendemain, crée l’émoi et vaut pour le président américain une nouvelle bourde dont il se passerait bien face à une liste qui n’a de cesse de s’allonger.
L’Inde et le Japon, pourtant alliés de Washington, sont intégrés parmi les deux rivaux russes et chinois et sont accusés par le président Joe Biden de perpétrer la xénophobie.
« Pourquoi est-ce que la Chine cale tellement sur le plan économique ? Pourquoi est-ce que le Japon a des problèmes ? Et la Russie ? Et l'Inde ? Parce qu'ils sont xénophobes. Ils ne veulent pas d'immigrés » estime-t-il au moment de cette réunion. Tandis que celle-ci avait pour thématique les Américains d’origine asiatique, le démocrate semble mettre les pieds dans le plat. Tandis que l’événement n’est ni enregistré ni filmé, des journalistes assistent à la scène et l’attestent dans leur compte rendu écrit.
« L'une des raisons pour laquelle notre économie est en croissance, c'est grâce à vous et d'autres. Pourquoi ? Parce que nous accueillons les immigrés » défend le président Américain.
Les propos accusateurs surprennent, tandis que le président s’était donné pour mission de raviver l’alliance avec l’Inde et le Japon. Il avait en ce sens reçu à l’automne 2021 les premiers ministres de ces deux pays au détour d’un dîner d’État, qui se veut pourtant comme un signe fort de faveur diplomatique.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, cherche alors à contrebalancer de tels propos en affirmant jeudi lors d’un entretien avec la presse que « le point de vue que défendait le président, et je pense que dans le monde entier les gens en sont conscients, c'est que les États-Unis sont un pays d'immigrés, c'est dans notre ADN ».
« Nos alliés savent très bien combien le président les respecte, combien il attache de l'importance à leur amitié, à leurs contributions » assure-t-il.
Une amitié qui se veut vache et se permet malgré tout quelques accusations publiques.
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