L'EI chassé, la police syrienne se déploie dans le sud de Damas
La police syrienne s'est déployée mardi dans les quartiers dévastés du sud de Damas, au lendemain de la victoire des forces gouvernementales face aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI), a rapporté un média officiel syrien.
Les forces du régime ont reconquis lundi le camp palestinien de Yarmouk et les quartiers adjacents de Tadamoun et Hajar al-Aswad, reprenant ainsi le contrôle total de Damas, pour la première fois depuis 2012.
Mardi, des forces de police sont entrées dans Yarmouk et Hajar al-Aswad et y ont planté le drapeau du gouvernement, a rapporté la télévision d'Etat.
Elle a diffusé des images des forces de sécurité au sommet d'un bâtiment de plusieurs étages de Yarmouk où elles avaient accroché le drapeau syrien. Les policiers ont également placardé des photos du président Bachar al-Assad et de son père Hafez.
D'autres officiers de police se sont rassemblés dans les rues dévastées et ont tiré en l'air pour célébrer la victoire.
"La police est présente 24H/24", a déclaré l'un d'entre eux, interviewé par la télévision d'Etat. "Des unités spéciales sont mobilisées autour du camp pour aider les civils et protéger leurs bien", a-t-il ajouté.
Sur des images, on peut voir des convois de motos et de voitures de police à Hajar al-Aswad se frayer un chemin au milieu des décombres et des immeubles éventrés. Aucun civil n'est apparu à l'écran.
Yarmouk, Hajar al-Aswad et Tadamoun ont échappé au contrôle du gouvernement pendant plusieurs années. Le régime avait commencé à perdre certaines parties de la capitale en 2012, un an après le déclenchement du conflit en Syrie.
A la faveur de campagnes militaires et d'accords pour évacuer les jihadistes, le régime a ensuite repris le contrôle de Damas et ses environs.
Le régime a annoncé lundi la reprise de Yarmouk, qui avait été conquis par l'EI en 2015. Plusieurs sources, dont l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et une source militaire syrienne, ont fait état d'une évacuation négociée pour chasser l'EI, ce que le gouvernement a nié.
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