Libération de Serge Lazarevic : pour François Hollande, "la France ne doit plus compter d'otages"
C'est au cours d'une visite a priori anodine au quartier général de la garde républicaine à Paris que François Hollande a annoncé la libération de Serge Lazarevic. Si la nouvelle est heureuse, le discours du président de la République devant les caméras était emprunt de solennité. Il a tout d'abord rendu hommage à Philippe Verdon, enlevé en même temps que Serge Lazarevic le 24 novembre 2011 et "assassiné il y a déjà plusieurs mois et pour lequel j'ai une pensée". Le corps du Français, abattu d'une balle dans la tête, avait été retrouvé en juillet 2013.
"Nous sommes à un moment important puisque la France ne compte plus d'otages", a poursuivi le chef de l'Etat avant de faire à nouveau référence à un autre otage, Gilberto Rodriguez Leal, dont la mort n'a pas pu être confirmée mais pour lequel "nous avons les informations les plus noires. (…) Sa famille le sait et je veux aussi m'adresser à elle, je sais que c'est douloureux en ce moment".
A présent que le dernier otage a été libéré, François Hollande a lancé un appel à la prudence: "La France ne compte plus d'otage et elle ne doit plus compter d'otages. Ce qui suppose une grande vigilance, une grande protection de nos intérêts. Et je fais ici appel à toutes les entreprises et les administrations pour éviter ces drames. (…) Que les Français prennent bien conscience que ces questions d'otages sont extrêmement douloureuses".
Le président de la République a tout de même poursuivi en se réjouissant de la libération de Serge Lazarevic: "Aujourd'hui c'est la joie. La fille de Monsieur Lazarevic pourra le rejoindre à Niamey dans les meilleurs délais et j'accueillerai à son retour Serge Lazarevic accompagné de sa famille". Sur les conditions de la libération de l'otage, il n'a pas apporte de précision en dehors du rôle clé du Niger: "Il y a eu pendant de longs mois des discussions et ce sont les autorités du Niger qui, une fois encore, nous ont permis, avec celles du Mali, d'obtenir cette libération".
(Voir ci-dessous les déclarations de François Hollande):
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