Serge Lazarevic : ce que l'on sait de ses conditions de détention
Barbe fournie, visage aminci, sur la dernière vidéo diffusée en novembre dernier par les terroristes djihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Serge Lazarevic apparaissait très affaibli. Détenu depuis plus de trois ans déjà, aujourd'hui libre, il a connu des conditions de détentions "très éprouvantes", selon l'Elysée. Retour sur ce que l'on sait de ses conditions de détention.
> L'enlèvement
24 novembre 2011, vers 1h du matin. Un groupe de sept hommes armés de Kalachnikov et d'armes blanches fait irruption dans le petit hôtel d'Hombori (centre du Mali) où sont descendus Serge Lazarevic et son compagnon de voyage Philippe Verdon. Le rapt est violent, les coups pleuvent: des tâches de sang ont été retrouvées sur le tapis et les oreillers de la chambre d’hôtel des deux hommes. Immédiatement, les deux otages sont emmenés dans le désert, où l'on perd leur trace.
> Témoignages d'ex-otages
Plusieurs otages français libérés en 2013 et 2014 ont témoigné avoir croisé Serge Lazarevic. En effet, régulièrement déplacés, gardés par de nombreuses katiba (une unité de combattant) différentes, des prisonniers pouvaient parfois croiser un compatriote, au gré de ces déplacements. Ceux d'entre eux qui ont pris la parole publiquement ont fait état de conditions "spartiates", mais sans mauvais traitements.
> Serge Lazarevic était malade
Pourtant, la vie dans le désert, isolé de ses proches et sans visibilité sur une possible date de libération sape le moral même des plus solides. Sans accès aux soins, la santé des détenus peut se dégrader très vite. Dans la dernière vidéo "preuve de vie" de Serge Lazarevic publiée par AQMI en novembre dernier, l'otage se disait ainsi "très malade". Enfin, Philippe Verdon, qui a été enlevé en même temps que lui en 2011 et était lui aussi en mauvaise santé, a été exécuté d'une balle dans la tête durant l'été 2013.
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