Mali : prise d'otages en cours à l'hôtel Radisson de Bamako

Depuis le début de la matinée, une fusillade est en cours ce vendredi à l'hôtel Radisson de Bamako, au Mali. En tout, 140 clients et 30 employés seraient retenus par un groupe d'hommes armés. La police a établi un centre de sécurité autour de la zone.

Une fusillade est en cours ce vendredi matin à l'hôtel Raddisson de Bamako, dans le centre de la capitale malienne. En tout, 140 clients et 30 employés sont retenus par un nombre indeterminé d'assaillants, a annoncé le groupe hôtelier Rezidor qui gère l’hôtel Radisson, qui d'ordinaire abrite de nombreuses personnalités. La police a établi un périmètre de sécurité dans le quartier et aurait réussi à évacuer une dizaine de personnes en fin de matinée. 

Selon Le Monde, entre 6h00 et 7h00 du matin, des hommes lourdement armés ont ouvert le feu sur le barrage sécuritaire de l'hôtel Radisson. Arrivant en criant "Allahou Akhbar", selon une source sécuritaire, les assaillants auraient abattu un homme et fait plusieurs blessés avant de pénétrer dans l'établissement qui compte 190 chambres.

Des tirs d’armes automatiques provenant du septième étage ont ensuite été entendus de l’extérieur de l’hôtel, toujours selon une source sécuritaire. C'est à cet étage que sont situées les chambres du personnel naviguant d'Air France, croit savoir Libération.

"Nos équipes de sécurité sont en contact constant avec les autorités locales afin d'apporter toute l'aide possible pour rétablir la sécurité dans l'hôtel ", a fait savoir le groupe Rezidor dans son communiqué.

En fin de matinée, des policiers et militaires maliens, ainsi que des forces spéciales de la gendarmerie étaient sur place ainsi que des membres de la force de l'ONU au Mali, la Minusma, et des forces françaises Barkhane. Aux alentours de 11h00 du matin, ces forces auraient réussi une dizaine de personnes, rapportent divers médias. 

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djiadistes liés à Al-Qaïda suite à la déroute de l'armée face à la rébellion, à l'origine alliée de ces groupes qui s'en sont ensuite écarté.

Puis, une intervention militaire, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et toujours en cours, a permis de les disperser et de les chasser, pour la plupart, du territoire.

Malgré tout, des zones entières continuent encore d'échapper au contrôle des forces maliennes et de leurs soutiens. Longtemps concentrées dans le nord du pays, les attaques terroristes se sont étendues depuis janvier vers le centre, puis à partir de juin, dans le sud du Mali.