Refusée par le Mali, la dépouille d'Amedy Coulibaly reste en France
Il est le dernier acteur des attentats de Paris dont l'enterrement est toujours un problème. D'origine malienne, Amedy Coulibaly aurait pu être inhumé à Bamako, capitale du Mali, son corps aurait dû y être acheminé par avion mercredi 21 janvier.
Mais voilà, les autorités maliennes ont refusé de recevoir la dépouille de l'auteur de la fusillade de Montrouge et de la prise d'otages de la porte de Vincennes à la dernière minute. Le corps est donc de retour à l'institut médico-légal de la ville de Paris. La maire de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), ou vivait le terroriste, a d'ores et déjà précisé que son cimetière ne disposait pas de carré musulman.
Si les raisons du refus malien sont actuellement inconnues, on peut penser que compte tenu de la présence sur le territoire du pays de djihadistes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) contre lesquels des soldats français sont déployés dans le cadre de l'opération Barkhane, les autorités de Bamako n'ont pas jugé opportun d'accueillir la présence du corps d'un des responsables des attentats de Paris.
Pour ce qui est des dépouilles de Chérif et Saïd Kouachi, les responsables de la tuerie de Charlie Hebdo, ils ont été inhumés le week-end dernier là où ils résidaient. A Gennevilliers (Hauts-de-Seine), pour le premier, et à Reims (Marne), pour le second. Dans les deux cas, les maires avaient expliqué n'avoir "pas le choix", même s'ils auraient préféré ne pas inhumer des terroristes sur leur commune.
En 2012, au terme d'une polémique, Mohamed Merah, l'auteur des tueries de Toulouse et Montauban (7 victimes dont 3 enfants), avait finalement été enterré dans le carré musulman du cimetière intercommunal de Cornebarrieu (Haute-Garonne), près de Toulouse, après le refus de l'Algérie, le pays d'origine de ses parents, d'accueillir sa dépouille comme le demandait sa famille "pour que sa tombe ne soit pas saccagée".
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